
Dépenser de l’énergie pour en produire, c’est le pari réussi de cette salle de sport, à Sacramento aux États-Unis.
De la sueur à l’électricité. On a tous en tête cette image de rongeurs tournant dans une cave, et jusque-là, on ne voyait pas bien le rapport avec l’écologie et la préservation de la planète. Au Sacramento Eco Fitness, on a trouvé : tous les équipements ont été reliés à un dispositif nommé ECO-POWR, qui permet de transformer l’énergie dépensée par les amoureux de la gym, sur les tapis roulants notamment, en source d’alimentation du centre sportif. Ainsi donc, la boucle est bouclée.
Un Mars et ça repart. Selon l’un des responsables, les coups de pédales d’un seul groupe de cyclistes intérieurs suffiraient à alimenter deux frigos pendant 24 heures. Cela peut certes sembler dérisoire, mais à l’échelle d’un club, et compte tenu des passages quotidiens, voici une idée ingénieuse pour contribuer, localement, à la réduction des émissions. Et aussi des factures : grâce à son système, le Sacramento Eco Fitness aurait vu la note EDF fondre, littéralement, comme les graisses : de 680 dollars mensuels à 30 dollars.
Deux challenges pour les sportifs. Grâce aux capteurs identiques à ceux qu’on peut trouver sur les panneaux solaires, le club de Sacramento a non seulement permis aux adhérents de donner un nouveau sens à leur transpiration, mais leur permet aussi de se tirer la bourre sur celui qui aura produit le plus d’énergie. La planète entière étant désormais lancée dans un gigantesque contre la montre pour réduire ses besoins énergétiques, voici le genre de petit pas sportif qui pourrait bien devenir un grand pas pour l’Humanité. On vous laisse imaginer à quoi servira demain votre rameur qui prend la poussière dans le placard.