
Elle est partie, mais elle reviendra. De qui parle-t-on ? De la canicule. Pour l’éviter poliment dans nos déplacements quotidiens, l’application Citymapper propose ni plus ni moins qu’une optimisation de tous vos trajets en mode fraicheur. Les Français lèvent déjà les bras (mais attention au déo).
Créée en 2011 par un ancien cadre de Google, Citymapper a lentement tracé son chemin dans la jungle des applis mobilité (Google Maps, Maps, Waze, etc). Historiquement, et il faut remettre cette innovation dans le contexte de l’époque, la startup britannique permet d’identifier tous les moyens de locomotion (bus, vélo, métro, etc) autour de vous. Mais avec les mises à jour de Google Maps, désormais omniprésent sur le créneau, il a fallu se différencier.
C’est là que l’option « voyage climatisé » rentre en action. Un simple clic sur l’appli avec la saisie de votre adresse de destination permet d’obtenir l’itinéraire climatisé idéal, histoire d’éviter les rames en sueur et autres bus qui, en plus d’être coincés dans les embouteillages, affichent parfois 40°C au thermomètre.
Les rames de métro vont se transformer en fournaise #canicule https://t.co/7zCBgrE7eU
— RTL France (@RTLFrance) July 25, 2019
À ce jour, Citymapper est déployé dans une quarantaine de villes européennes (Londres est son QG, où l’appli concurrence la Oyster Card, l’équivalent du pass Navigo). En France, seules deux villes sont pour l’instant activées, Paris et Lyon. À Paris notamment, la guerre a été rude pour forcer la RATP à partager ses données en temps réel avec la startup. Mais la signature d’une pétition par 18 000 personnes, et l’entrée en vigueur de la loi Macron forçant les sociétés de transport à « ouvrir publiquement leurs données », ont permis de régler le contentieux.
Les mauvaises langues (ou les plus lucides) répondront que l’utilité de Citymapper reste à prouver. Non seulement les trajets proposés sont – forcément – parfois plus longs que ceux qui vous donneront l’impression de traverser le Sahara, mais un simple clic sur Google permet de connaître les transports en commun munis de climatisation. Pour le métro, les lignes 1, 2, 5, 9 et 14 disposent déjà de ventilations réfrigérées. Sur le tram, seule la ligne T1 n’est pas équipée. Quant aux RER (l’angoisse de tous les Franciliens), c’est un peu la roulette russe (cf. le graphique ci-dessous).
Le véritable point noir de la mobilité fraiche, en Île-de-France, ce sont les bus. 94% des 4700 modèles de la RATP sont équipés d’une ventilation naturelle (des fenêtres, quoi). Mais les choses devraient changer dès l’année prochaine avec l’arrivée de véhicules neufs disposant du Saint Graal.
Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Île-de-France, a quant à elle déclaré que tous les transports en commun seraient climatisés d’ici cinq ans. Souhaitons qu’elle soit réélue. Et qu’elle respecte sa promesse de campagne.