
Avec le paiement biométrique, plus besoin de ticket. Votre regard vous permet d'entrer et on sait où vous vous trouvez. Tout le temps.
Clic, clac, merci Kodak. La Chine est aujourd’hui pionnière sur les paiements par smartphone : 84% des Chinois seraient même prêts à renoncer à payer en liquide. Maintenant, la prochaine évolution de cet usage passe par la biométrie, donc la reconnaissance d’un individu en particulier. Sans plus attendre, à Shenzhen, l’opérateur du métro expérimente une billetterie à reconnaissance faciale.
Concrètement, arrivé à la station, au lieu de présenter un billet ou de scanner un QR code, il suffit de présenter son visage à numériser devant une tablette à l’entrée des tourniquets ; le voyageur est reconnu et le tarif aussitôt déduit du compte associé.
Des transports plus efficaces. Chaque jour, le métro de Shenzhen enregistre jusqu’à 5 millions de trajets. Il n’en fallait pas moins pour tester les performances d’un nouveau système susceptible d’optimiser le flux et la gestion des voyageurs. Un dispositif qui va dans le sens des pratiques des usagers puisque l’an passé, environ 583 millions de personnes ont eu recours au paiement mobile selon l’association China Internet Network Information. Toutefois, cette prépondérance de la biométrie pose question.
Fliqué et condamné à marcher. Selon un rapport du Centre national d’information sur le crédit, le système de « crédit social » a déjà privé de transport public 23 millions de citoyens discrédités. Toujours à Shenzen, la police affiche le visage des piétons indisciplinés sur d’immenses écrans LED. Si la reconnaissance faciale peut enrayer la fraude et rendre les transports rentables et rapides, la collecte de données généralisée au service de la notation des individus rappelle singulièrement les listes noires du parti communiste…