Enjoy the silence. Quand il est question de pollution automobile – d’autant plus ces dix dernières années – il est souvent question de particules fines et autres émissions toxiques, mais plus rarement du bruit. C’est pourtant un véritable fléau pour les citadins (et pour les animaux, à la campagne).

Chez SEAT, le bruit est tout sauf un détail. S’appuyant certainement sur des conclusions évidentes (comme ce sondage français prouvant que la pollution sonore est une source d’agressivité pour 92% des Français), la marque a créé « le temple du silence », soit une chambre anéchoïque fonctionnant comme une cage de Faraday, c’est-à-dire complètement isolée du monde extérieur. La légende raconte même que la pièce est si silencieuse qu’on peut y entendre le sang couler dans ses veines. Or, quand l’on sait que 70% de la pollution sonore est liée à la circulation routière, d’après l’Agence européenne pour l’environnement, on se dit que cette imperméabilité au bruit n’est pas de trop pour tenter de le réduire… au silence. Ou presque.

Une pièce conçue comme un airbag à bruits. Car le silence total n’existe pas naturellement : un chien qui aboie (90 dB), une rue résidentielle (40 dB), une imprimante (65 dB), tout objet ou être vivant fait du bruit. L’OMS estime dès lors qu’au-dessus de 55 dB en journée, des séquelles peuvent apparaître chez certaines personnes, comme le trouble du sommeil ou les difficultés de concentration (si importantes chez l’enfant).

Aussi surnommée « la chambre sourde », la pièce insonorisée conçue par SEAT isole quant à elle 95% des sons. Elle permet aux ingénieurs de réduire les bruits parasites (les « organes » sont principalement visés : le moteur et le pot d’échappement) et d’embellir ceux suscitant des émotions positives (le bruit d’une porte qui s’ouvre, par exemple, ou même celui des essuie-glaces). Ainsi coupés du monde, ces « ORL » de voitures peuvent analyser jusqu’à 1000 sons provoqués par votre futur véhicule et ainsi garantir une harmonisation positive des pièces qui méritent de l’être…

Car aussi paradoxal que cela puisse paraître, une voiture complètement muette serait en fait dangereuse pour les utilisateurs (cf. la décision de l’Europe de ne pas passer complètement en sourdine les voitures électriques), voire stressante tant nos habitudes de conduite sont rythmées par tous ces petits bruits, comme celui du clignotant. La pollution sonore, pour conclure, rassemble plus de 100 millions d’Européens victimes du trafic routier qu’il faut aider pour distinguer le boucan, de la signature sonore de leur véhicule. C’est tout l’objet de la chambre anéchoïque de SEAT : que la voix du véhicule ne soit pas sans issue.