
L’enseigne a installé, dans l’un de ses magasins situé dans le 17e arrondissement de Paris, un bureau en libre-service pour ceux qui auraient envie d’aller bosser dans un supermarché. Ça ressemble donc à ça, le travail dans le monde d’après ?
« Faire du monde votre bureau ». Cette phrase, on peut la lire sur le site de Kabin, une start-up spécialisée dans le « micro-working », c’est-à-dire le fait de travailler entre deux trains, deux avions, deux métros ou entre deux autres tâches. Une vision de l’enfer ? Pas pour la jeune pousse parisienne qui voit ici un marché à conquérir. Sa stratégie est de déployer ses cabines de télétravail dans les supermarchés, les gares, les aéroports, les mairies ou encore les bureaux de poste, soit tous les lieux de transit. La première « Kabin » (c’est son nom) a été installée en janvier 2021 dans un magasin Daily Monop’ de la rue des Ternes situé dans le 17e arrondissement de Paris.
Kabin, la première box innovante de micro-working s’installe au Daily monop’ des Ternes ! Kabin propose un espace de travail connecté et entièrement équipé pour assurer confort et confidentialité.#nouveauté #innovation pic.twitter.com/nc7pDG4jCm
— Monoprix (@Monoprix) January 27, 2021
Il s’agit, comme l’indique l’entreprise, d’une « solution de bureau en libre-service en bas de chez soi ». En résumé, c’est un box pouvant accueillir jusqu’à 4 personnes avec deux bancs, une table et des prises pour brancher ses appareils. Les réservations se font via une application mobile qui géolocalise les cabines près de chez vous. Comptez 15 euros pour une heure de travail. Mais à l’avenir, Kabin aimerait proposer des créneaux de travail plus courts, à partir de 15 minutes, comme c’est le cas dans le métro de Tokyo.
200 cabines en 2022. Selon Adrien Lemaire, fondateur de Kabin, les premiers retours d’utilisateurs (environ 250) sont plutôt positifs. Son box peut plaire aux parents à la recherche d’un endroit calme avant d’aller chercher les enfants à l’école, à ceux qui en ont marre de télétravailler depuis leur canapé, et depuis la crise sanitaire, aux personnes en déplacements pour remplacer les cafés ou autres espaces de co-working. Si d’ici un an, la start-up espère mettre en service 200 cabines, comme elle l’indique au Figaro, seule celle du Monoprix du 17e arrondissement est pour le moment accessible en libre-service. L’enseigne agroalimentaire attend d’autres retours pour entrer, éventuellement, dans une phase de déploiement plus large au sein de ses magasins.
Il est encore trop tôt pour en avoir la certitude, mais la crise de la Covid-19 est en train de redistribuer les cartes du travail. Peut-être que d’ici quelques années, se rendre dans l’une de ses cabines pour travailler sera devenu tout à fait banal.
Crédit photo : Adrien Lemaire de chez Kabin // Plus d’infos par ici.