
Ce robot-vélo a été pensé pour désengorger les centre-villes. Les coursiers qui apportent votre repas ont du mouron à se faire.
Lorsqu’il ne s’agit pas de véhiculer des colis volumineux ou lourds mais de petites courses d’épicerie, de pharmacie ou des repas, pas besoin d’un grand coffre. C’est pourquoi les grandes firmes réfléchissent à la livraison aérienne. Mais comme l’a découvert La Poste suisse, un drone peut se perdre voire s’écraser. Alors pour Matthew Johnson-Roberson et Ram Vasudevan, deux chercheurs de l’Université du Michigan, ce n’est pas en l’air qu’il faut regarder mais… en ville. Les coursiers qui sillonnent nos villes sac au dos le prouvent bien, la voie la plus rapide est celle qui est cyclable. Les universitaires ont donc lancé la startup Refraction et créé un robot de livraison autonome inspiré des cyclistes.
Robot-vélo. Malgré ses trois roues, REV-1 a le même gabarit qu’un vélo électrique et imite leur vitesse puisqu’il est bridé à 15 km/h. Premier avantage de ce format, un poids plume de 45 kilos qui lui permet de freiner en une distance record de seulement 1,50 mètre en cas de freinage d’urgence. Bourré de capteurs (notamment sonores) il est autonome ce qui tombe bien car il ne compte pas se contenter de suivre les voitures.
La course sans le coursier. C’est là le génie : son robot à elle n’a pas besoin de route. Avec ce gabarit et sa vitesse, il peut passer là où sont autorisés les vélos, sur des pistes cyclables ou des chemins… Cela dépendra de la législation de chaque région.
Un positionnement malin au moment où plusieurs de sociétés de livraisons se heurtent aux revendications de leurs coursiers quant à leurs conditions de travail. Refraction, qui annonçait à Wired envisager de commissionnes à 15 % les restaurants, semble avoir trouvé comment leur faire de l’œil. Messieurs les coursiers, vous êtes prévenus.