
Depuis début décembre, tout nouveau détenteur du permis doit signer une « charte du conducteur responsable » avant d’obtenir son certificat. L’idée est de renforcer la sécurité routière à la racine.
Le parcours sans fin. Après le code et la conduite, il existe désormais une troisième épreuve avant d’obtenir son certificat d’examen du permis de conduire. Que ceux qui détestent les concours et les examens se rassurent : il s’agit de visionner une vidéo puis de lire et de signer une charte en ligne.
Toutefois, celle-ci n’est pas anodine. Décidée lors du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) en janvier 2018, celle-ci poursuit un enjeu important : « faire prendre conscience aux conducteurs novices de l’ampleur des responsabilités qu’ils vont devoir assumer en se déplaçant sur les routes. »
Ce dispositif imaginé par la Sécurité Routière distille ainsi quelques conseils qu’il est toujours bon de marteler : respecter les limitations de vitesse, ne pas boire d’alcool du tout (ou désigner un « Sam »), ne pas fumer de cannabis, ne pas téléphoner ou envoyer de SMS au volant et faire un quart d’heure de pause toutes les deux heures lors des longs trajets.
Chaque jour, près de 40 accidents graves impliquent un conducteur débutant.
Lever le volant et dites “je le jure”. En signant le document, les jeunes conducteurs s’engagent ainsi à adopter une conduite responsable sur la route, à ne prendre aucun risque et enfin à porter une attention particulière aux usagers les plus vulnérables (piétons, cyclistes, deux-roues motorisés).
Même si tout cela relève du bon sens, une telle charte ne sort pas de nulle part. Chaque jour, près de 40 accidents graves impliquent un conducteur débutant. Les novices ont aussi trois fois plus de chance de mourir sur les routes que les conducteurs expérimentés durant les deux premières années qui suivent l’obtention du permis. Ça ne fait pas de mal de le rappeler.