Occuper le terrain. Depuis plus d’un siècle, la mobilité est dominée par les transports terrestres. Une révolution se prépare, celle des voitures volantes. Dans cette optique, il faut préparer le terrain ; enfin, surtout s’adapter à lui. C’est pourquoi l’ingénieur Charles Champagne et le designer Jorge Cipram ont modélisé une voiture volante compatible avec le mobile urbain et les stationnements qui existent déjà aujourd’hui.

Destinée à cohabiter avec les voitures aussi grosses qu’un SUV, l’Onyx ne dépassera pas plus de 230 cm de largeur ; parfait quand on sait qu’une place de parking standard fait en moyenne 250 cm.

Le bruit du vent. Entièrement électrique, le véhicule sera fourni avec des batteries interchangeables assurant une mobilité journalière sans avoir à dévier de sa trajectoire pour trouver une station de recharge. Plus qu’un drone XL, l’Onyx fonctionne avec la technologie des aéronefs à décollage et atterrissage vertical (VTOL). De quoi se déplacer sans encombre au-dessus des embouteillages et se poser sans manœuvre de recul une fois au boulot. Pour ne pas faire flipper tout le supermarché lorsque vous vous y poserez, l’appareil est certifié sans bruit par les concepteurs, grâce à ses lames inspirées des dernières innovations d’Eurocopter. Ces pales silencieuses réduisent le son de 3 à 4 décibels par rapport à celui d’un hélicoptère normal.

En s’adaptant au mieux au paysage urbain, les concepteurs veulent faire bouger les législateurs et leur faire comprendre que les voitures volantes sont déjà là. La NASA est aussi sur les starting-blocks avec l’organisation du Urban Air Mobility Grand Challenge en 2020. Ce challenge va permettre à tous les véhicules volants de tester leurs innovations à l’air libre.

On espère bien retrouver l’Onyx aux côtés de ses camarades comme chez Uber ou Boeing.