
Surveillez bien, l’Europe l’a autorisée sur ses routes. Mais pour l’instant, ce gyrocopter ne pourra pas voler.
Merci l’Europe. Voilà 18 ans que les Néerlandais de Pal-V attendaient ce moment : après de nombreux prototypes et des années de test en vol et sur route, leur voiture volante Liberty a reçu l’autorisation de l’Europe d’avoir sa propre plaque d’immatriculation. On pourra donc bien voir cet étrange véhicule à trois roues passer. Mais pas s’envoler car la certification obtenue est celle des automobiles et non de l’aviation civile. Ce qui ne faiblit pas l’enthousiasme de Pal-V car ils détiennent la première voiture volante du marché aussi avancée.
Comme un avion sans ailes. Nous vous avions déjà présenté la Liberty, cette biplace qui peut déployer ses ailes pour s’envoler. Enfin non, pas tout à fait des « ailes », disons plutôt des pales car il s’agit d’une sorte de gyrocopter. Au sol, son moteur 100 cv atteint 160 km/h et un deuxième moteur de 200 cv est dédié au vol.
En tant que voiture elle ne roule qu’à 160 km/h mais pendant plus de 1300 km. Un record !
Elle peut voler à 3500 m de haut pendant plus de 4 heures (soit 500 km) et possède un réservoir supplémentaire pour trouver où se poser si nécessaire. Puisque pour le moment vous ne pourrez pas voler, ce réservoir peut être utilisé pour rouler plus longtemps et atteindre 1315 km d’autonomie. On n’a pas vu mieux… Prochaine étape pour les Hollandais : obtenir la certification de l’EASA qui autorise leur bébé à prendre les airs.
Up in the air. Cela fait cinq ans qu’ils suivent les plans de certification dressés par l’agence européenne mais comme il faut près de 1200 rapports de test et 150 heures de vol pour la décrocher, Pal-V annonce qu’ils seront prêts courant 2022. D’ici là, vous pouvez précommander une Liberty (environ 400 000 euros) mais n’attendez pas à ce qu’on vous en livre une les ailes scotchées.
Deux conclusions : l’Europe a un nouveau favori dans cette course pour gagner le ciel ; et à moins d’une modification de la législation, tous les concurrents devront passer non pas par une mais deux certifications, toutes coûteuses et longues. L’air n’est pas près d’être embouteillé.