
Inventée par un pilote de ligne, la Firenze Lanciare va plaire à ceux qui aiment avant tout les belles voitures.
Dans la vie, Greg Brown pilote des gros porteurs « triple 7 ». Entre deux vols aux commandes de son Boeing, cela fait 15 ans qu’il s’exerce à créer une voiture volante… différente. Pas un de ces gros drones mais une hypercar qui fasse honneur à un siècle d’histoire de l’automobile. Et il est plus près que jamais d’y arriver.
1000 cv sur route. D’après ses plans la Firenze Lanciare, comme il l’a baptisée, sera longue de 6,43 mètres et son habitacle top confort rappellera les grandes berlines. Électrique, elle mettra à profit (non pas un mais) deux moteurs de Tesla pour obtenir 1000 cv et flirter avec le 0 à 100 en 4 secondes. Mais ce qui nous intéresse se situe sous la cabine.
Une plateforme en aluminium où se rangent les deux ailes (d’envergure totale de 8,22 mètres) qu’un moteur déploie durant la manœuvre de décollage et rehausse à hauteur de vol. À ce stade, la voiture-volante passe sur une propulsion thermique grâce à deux moteurs à réaction Williams FJ-33. La Lanciare atteindra 800 km/h et ne devra se poser pour faire le plein qu’au bout de 1300 km.
Y’a-t-il un pilote dans la voiture ? Ancien pilote de jet, Greg Brown a pensé à tout. Par exemple, il a pensé à pressuriser la cabine et l’isoler pour le bruit. Il sait aussi combien l’atterrissage est une manœuvre difficile comparé aux EVTOL qui décollent comme des hélicos. Pas besoin de cabrer ici, il a prévu des suspensions de camions tout-terrain qui peuvent absorber le choc sans rebondir. « Il suffit de pointer la piste et de la toucher, commente-t-il à New Atlas. Et cela réduit complètement le besoin d’être un grand pilote. »
Le prix s’envole, lui aussi. Le souci de la faisabilité est selon lui dépassé. Son premier prototype date de 2014 et ses plans sont sûrs. Le souci est plutôt d’ordre financier : la construction de son nouveau proto reviendrait à 20, voire 40 millions de dollars, alors qu’il estime pouvoir vendre une Firenze Lanciare… quatre fois moins. Entre 5 et 7 millions de dollars. Pourtant, Brown est certain que des acheteurs existent et que l’industrie a tout intérêt à le financer. Comme il le résume, si les EVTOL sont pensés pour des vols de courtes distances à petite vitesse, sa voiture-volante vise à aller très loin et très vite.
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