
Au rythme où vont les choses, le ciel ne sera peut-être pas assez grand pour tous les constructeurs de voitures volantes : mais seront-elles toutes aussi propres que la CityHawk d’Urban Aeronautics ?
Levez la tête, elles arrivent. Qui ? Les voitures volantes. Selon le cabinet de conseil Horvath & Partners, le nombre de taxis aériens devrait s’élever (sic) à 23 000 en 2035, puis à 3 millions en 2050 (un chiffre à comparer avec les 2 millions de chauffeurs Uber actuellement) et enfin 7 millions en 2070. Peu d’entre nous seront encore vivants à ce moment-là pour vérifier les pronostics de cette étude, mais ces projection permettent de mieux comprendre la bataille qui fait actuellement rage dans les airs.
Cette guerre des étoiles, de nombreux constructeurs s’y sont engagés pleinement, notamment la startup israélienne Urban Aeronautics avec son projet CityHawk, un eVTOL (Avion à décollage et atterrissage vertical) capable de décoller et d’atterrir à peu près partout grâce à deux énormes ventilateurs posés à l’avant et à l’arrière. Les premières photos dévoilées ont donné des idées aux amoureux de science-fiction puisque le véhicule ressemble très fortement à la DeLorean de Retour vers le futur. C’est ce qu’on appelle un heureux hasard. Et ce n’est pas le seul.
Un véhicule, plusieurs options. Capable de filer à 270 km/h sur 150 km, ce taxi des airs est présenté par ses créateurs comme une solution à plusieurs problèmes : le trafic saturé au sol tout d’abord, pour ceux qui souhaiteraient en faire leur « voiture de fonction » privée ou l’utiliser en taxi partagé (puisqu’il peut accueillir 6 passagers dont le pilote). Mais le CityHawk pourrait également servir d’ambulance aérienne et permettre d’évacuer des civils en cas d’incendie, tremblement de terre et même, en extrapolant, des blessés de guerre.
« L’hydrogène est la clé de l’avenir des voitures volantes, un carburant haute puissance et 100% respectueux de l’environnement. » (Rafi Yoeli, PDG d’Urban Aeronautics)
La seule guerre dont il est pour l’heure question, chez Aeronautics, est la guerre écologique. Car voler ne signifie plus voler n’importe comment. Alors que le modèle en développement actuellement est équipé de turbomoteurs, la compagnie a déjà annoncé un partenariat avec HyPoint pour l’intégration de piles à combustible à hydrogène sur la nouvelle génération qui devrait commencer à voler en 2021-2022.
Last but not least, la cabine de la voiture volante est 50% plus grande que celle d’un hélicoptère traditionnel. L’absence de moteurs sur les futurs modèles devrait garantir une discrétion bienvenue pour survoler les centres-villes. Autant d’arguments de poids (760 kg de charge utile à bord) qui font du CityHawk un bon challenger pour la bataille qui s’annonce. Et peut-être de quoi fournir les « armes » aux géants du secteur : Uber, la NASA ou encore Airbus ont déjà manifesté leur intérêt pour les taxis aériens.