
Ne riez pas, Beyond Aero développe un moteur à hydrogène qui pourra s’adapter sur des avions dès 2022.
Atteindre le ciel en une année. Si dans l’automobile, l’électricité est en train de rebattre les cartes, dans l’aviation, c’est l’hydrogène qui souffle le renouveau. Dans ce domaine, une jeune startup est en train de faire parler d’elle : Beyond Aerospace a ouvert ses portes en 2020 mais en un an, elle a démontré être à la hauteur de ses ambitions.
Rien qu’avec sa première preuve de concept – un modèle réduit de 3 mètres d’envergure téléguidé – le projet d’aviation décarbonée dirigé par la CEO Eloa Guillotin a attiré l’attention. Beyond Aero a ainsi pu lever des fonds et obtenir le soutien de l’ONERA, un centre de recherche en aérospatiale. « Mais très vite, raconte la CEO à La Tribune, nous avons souhaité nous tourner vers un projet plus viable avec un démonstrateur à échelle humaine. » Plutôt que de construire un avion de zéro, la startup toulousaine s’est alors tournée vers le rétrofit.
Beyond Aero prévoit un vol en 2022 de son démonstrateur à deux places https://t.co/IiuLCrUA3Z
— Seiya Consulting (@BertrandSeiya) September 13, 2021
Made in France. Ces ingénieurs ont acquis un avion ultraléger G1, sur lequel ils installent un moteur électrique, une pile à combustible et un réservoir à hydrogène. Ce deux-places made in France bien connu dans tous les aérodromes du pays fera ses vols d’essai en 2022 pour être opérationnel avant 2024 ; une date qui ne doit rien au hasard, explique-t-elle à France Bleu : “Les piles à combustible existent déjà, nous avons déjà un prototype qui fonctionne, donc on espère lancer le nôtre pour les Jeux Olympiques de Paris “. Mais le planning d’Eloa Guillotin ne s’arrête pas là.
https://twitter.com/ISAE_officiel/status/1392127856910680064?s=20
La startup ne se limitera pas au rétrofit et prévoit déjà de construire son propre avion à hydrogène. Ce sera un cinq à sept places, type Pilatus PC12, dont l’autonomie devrait assurer des liaisons de 1000 kilomètres maximum. Un avion parfaitement adapté aux vols privés intérieurs et frontaliers. Cela tombe bien car, côté pollution, l’aviation d’affaire pèse pour 10% du secteur malgré sa moindre taille. Un peu d’air frais ne lui fera pas de mal.
✈ #Aéronautique : Le toulousain #BeyondAero concocte un avion d'affaires durablehttps://t.co/V19g4cl7DD
— Fabien VAL (@FabienVAL) September 13, 2021