
En s'étant promis de réaliser 200 marathons (!) en 2023, cette Australienne veut prouver qu’on peut se dépasser. Et ça tombe bien : une crise mondiale a besoin qu’on change tout et vite.
A sec. Le 23 mars 2023 se tiendra à New York la conférence des Nations-Unies sur l’eau, dédiée à faire un bilan d’une décennie d’actions pour sauver cette ressource vitale mais qui s’épuise à grande vitesse sur notre planète. Mina Guli le sait bien, la gestion de l’eau est au cœur de son travail, elle qui dirige l’entreprise australienne Thirst (« Soif »).
Juriste de formation et entrepreneuse, son job est d’amener des grandes entreprises à réduire leur consommation et gaspillage de l’eau. Alors pour accélérer la prise de conscience, elle s’est mise en danger : Mina Guli a choisi de courir 200 marathons en une seule année.
Le monde sous les pieds. Un marathon c’est 42,195 kilomètres. Milla a donc relevé le défi de courir 8439 kilomètres en 365 jours. Un marathon, un jour sur deux, ou 23 kilomètres tous les jours… On peut le tourner dans tous les sens, cela reste vertigineux. Et plus encore quand on a fêté ses 51 ans.
Mina Guli n’a pas attendu qu’on s’en remette et a commencé la campagne Run Blue en Australie le 22 mars 2022, pour la Journée Mondiale de l’Eau. En septembre dernier, elle avait déjà aligné 100 marathons en 6 mois, traversant l’Afrique, l’Asie centrale et l’Europe. Elle a usé ses semelles sur nos routes en octobre, entre Tours, Orléans et Paris. Depuis, miss Guli a couru en Egypte, en Inde au Vietnam… Elle a bouclé début janvier son 150e marathon en 9 mois et New York ne semble plus si loin.
Couper les vannes. Précisons que Mila n’en est pas à son coup d’essai : la femme d’affaire avait déjà enchainé 100 marathons en 100 jours en 2018 pour attirer l’attention sur cette crise. L’année précédent elle terminait le River Run et ses 40 marathons en 40 jours coupant 6 rivières… Son palmarès donne soif (et des crampes), mais l’Australienne sait que d’autres soufrent bien plus qu’elle.
Sachez que pendant que vous lisez ces lignes, 197 pays souffrent d’un manque d’eau au quotidien. La sécheresse, les rejets toxiques, le manque d’infrastructure… Pour Mina Guli, les entreprises ont le pouvoir de régler cette crise, puisque 10 % de l’eau mondiale seulement est consommée par des particuliers (boisson, hygiène, lessives, etc). Mais pour cela, elles doivent faire l’effort de changer ; et aucun effort ne sera plus ardu que celui enduré depuis 9 mois par la quinquagénaire.
Crédit photos : minaguli.com
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