
À partir de l’été 2018, les habitants du royaume chérifien auront le plaisir de parcourir les 337 km entre Tanger et Casablanca en moins de 2h10. Le TGV au Maroc arrive, pile poil à l’heure de la modernité.
Aux Marocains de préférer le train. Cette future ligne de TGV au Maroc, fruit de la collaboration entre l’ONCF (Office National des Chemins de Fer marocains) et la SNCF (qu’on ne présente plus) sera la première pierre d’un réseau à grande vitesse Made in Maroc. Dans quelques mois, le TGV roulera outre-Méditerranée pour relier les grandes villes de la côte Atlantique du pays : Tanger, Rabat, Casablanca ou bien Kénitra. La réduction des temps de trajets entre ces villes sera une carte maîtresse dans l’aménagement du territoire du royaume. Aujourd’hui, entre Casa et Tanger, c’est plutôt 5h, pas très business compatible. En plein boom économique, le Maroc développe son économie de façon exponentielle mais a fait le choix du train plutôt que des autoroutes ou des aéroports à tout va. Le TGV au Maroc, c’est un pari sur l’avenir car plus écologique.
Sur 500 km, l’avion émet entre 145 et 241 kg de CO2, la voiture 170 kg de CO2 et le train… 3,2 kg de CO2.
Train tout inclus. Le train n’arrive pas tout seul, il apporte avec lui de nombreux plus. Au niveau écologique, il est bon de rappeler que le rail gagne toujours face à la voiture et à l’avion, tant que l’Hyperloop n’est pas là. Sur 500 km, l’avion émet entre 145 et 241 kg de CO2, la voiture 170 kg de CO2 et le train… 3,2 kg de CO2. Nous avons donc un vainqueur par K.O. Et ce n’est pas tout, le TGV au Maroc est bon pour l’emploi car plus de 2 500 postes vont être créés dans le pays. Au Maroc, on a décidé de créer des cheminots par milliers pour entretenir ces kilomètres de voies.
L’infrastructure la plus chère d’Afrique. Les anciennes lignes seront gardées et améliorées pour ne pas “prendre en otage” les usagers. Car six millions d’utilisateurs étant attendus pour emprunter cette nouvelle ancienne ligne, il s’agit de ne pas trop bousculer leurs habitudes, mais plutôt de les améliorer. Malgré un coût exorbitant de 2 milliards d’euros (ce qui en fera l’infrastructure la plus chère de l’Afrique), le gouvernement marocain a promis de ne pas faire exploser les tarifs. En prenant une ligne de TGV, le Maroc devient le premier pays du continent à disposer du TGV, en espérant rendre accro prochainement tous les autres pays limitrophes.