
C'est la conclusion d'une étude OpinionWay pour Nextbase, et c'est un coup dur pour ce fameux "monde d'après" qu'on imaginait en mobilité douce.
Vacances, j’oublie tout. La victime collatérale de la Covid-19, à n’en pas douter, c’est le transport. Le secteur aérien ? Un genou à terre, avec des milliards perdus en raison de l’immobilisation des avions. Le ferroviaire ? Un peu mieux, mais fragilisé par des mois de trains désertés en raison des confinements. De quoi expliquer le boom majeur du vélo, depuis plus d’un an, ainsi que des mobilités douces de proximité comme les trottinettes en libre service. Mais ces conclusions heureuses, qui viseraient à nous aider à repenser notre façon de bouger, en polluant moins, ne semblent pas s’appliquer à la période des vacances estivales.
Cet été vacances en France en voiture dans la famille ou chez les amis en attendant la fin de la psychose.
— Mg Veille (@MgVeille) June 4, 2021
53%. C’est le pourcentage de Français.e.s qui opteront cet été pour la voiture individuelle, pour des raisons qu’on peut comprendre. Dans 56% des cas, selon OpinionWay, c’est pour une raison pratique (arriver pile là où l’on voulait aller), et pour 26%, c’est tout simplement parce qu’ils ne savent pas encore s’ils partiront, et où. Et là encore, la Covid-19 est responsable du changement d’habitudes puisque des millions de Français peinent encore à croire à une véritable sortie de crise. En Belgique, c’est encore pire : ils sont 70% à préférer la voiture aux transports en commun pour s’évader.
Près de 70% des Belges partiront avec leur voiture en vacances https://t.co/VmQEDUKp0a pic.twitter.com/nsoERImEtX
— Le Soir (@lesoir) June 9, 2021
Echaudés par de longs mois en yo-yo, les Français semblent donc plus miser sur la prudence que sur des vacances écologiques. Comment leur en vouloir ? 72% des sondés avouent que la pandémie a bouleversé leur conception des départs en vacances, et paradoxalement, ils seront donc majoritairement conservateurs en gardant la voiture comme moyen de déplacement principal.
Le french paradox, c’est aussi qu’ils sont 80% à estimer que, de facto, les embouteillages seront plus nombreux. Mais pour autant, cela ne les dissuade pas de considérer la voiture comme la solution la plus efficace pour éviter de croiser des gens (et le virus) sur le trajet…
Seule bonne nouvelle du sondage : 2/3 des personnes interrogées avouent être heureuses de pouvoir enfin reprendre un volant pour s’échapper du quotidien. Encore faudra-t-il, pour cela, réussir à louer une voiture cet été. D’autant plus qu’un autre sondage (Opinium Research pour TomTom) révèle que la France sera cette année la destination favorite des Européens. Autant dire que ça va se bousculer au portillon, et qu’il faudra, là encore, s’armer de patience.