
Avec Pegasus, un yacht de 87 mètres, le designer Jozeph Forakis ambitionne de se fondre dans le décor. Son souhait est de bâtir un engin aussi bien invisible à l’œil nu qu’en phase avec la nature, utilisant l’eau de mer pour créer de l’énergie.
Pas vu, pas pris. D’ordinaire, la discrétion avec un yacht, c’est compliqué. Ils sont énormes, ils polluent et ils prennent beaucoup, beaucoup de place. D’ailleurs, tout l’intérêt d’avoir un yacht est en réalité d’être vu. Mais quand le projet de l’un de ses bateaux arrive entre les mains du designer américain Jozeph Forakis, alors le résultat final ressemble à une œuvre d’art à part entière. Jozeph : « J’ai eu envie de créer un yacht aussi proche de la mer et de la nature que possible, fait de nuages flottant au-dessus de la ligne de flottaison. Je voulais honorer la nature en me fondant en elle, en devenant virtuellement invisible. »
Des belles phrases pour dire que le designer a imaginé Pegasus pour que le yacht soit le plus discret possible, puisque « la finition argentée métallique de l’extérieur reflète les couleurs et les mouvements de la mer, tandis que les ailes solaires massives reflètent les nuages et le ciel », écrit le site Artnet. Une fois sur l’eau, et s’il fait beau, Pegasus naviguera en catimini, comme s’il volait au-dessus de la mer.
Une autonomie infinie ? Pour mettre sur pied cette bête des mers de 87 mètres de long, Jozeph Forakis a l’intention d’utiliser des techniques d’impression 3D afin d’obtenir une structure à la fois légère mais robuste, et qui pourra être « produite en utilisant moins d’énergie, de matériaux, de déchets, d’espace et de temps par rapport aux méthodes de construction conventionnelles ».
Pour faire avancer le yacht, mais aussi couvrir les besoins en énergie, le designer prévoit de convertir l’eau de la mer en hydrogène — ce qu’on appelle l’électrolyse de l’eau — grâce à des panneaux photovoltaïques installés sur la structure principale. Le gaz produit serait ensuite stocké dans des réservoirs puis transformé en électricité via des piles à combustible.
Yacht de luxe. Pour atteindre des « niveaux sans précédent de durabilité, d’autonomie et d’intégrité structurelle », Jozeph Forakis indique seulement que les technologies qu’il utilisera sont pour certaines déjà accessibles tandis que d’autres sont en cours de développement, sans donner plus de détails. La construction de Pegasus pourrait se terminer en 2030.
Enfin, pour insister sur l’aspect « nature », à l’intérieur, le designer prévoit d’installer un « arbre de vie » sur les quatre étages du yacht, au milieu des grandes baies vitrées, du jacuzzi, de la piscine et des pièces ultra spacieuses. Car même si l’accent est mis sur la durabilité, Pegasus reste avant tout un yacht de luxe.
Plus d’infos par ici // Crédits photos @Jozeph Forakis & STRUTTURALEGGERA