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Sébastien Gendron
Robin Ecoeur |  18/12/2018 11:03
Sébastien Gendron

Cet Elon Musk français veut créer un Hyperloop entre Paris et Toulouse.

Avec le TransPod, un train à 1000 km/h utilisant la technologie hyperloop, Sébastien Gendron veut changer notre manière de voyager. Sa société vient de trouver un accord pour la construction d’une piste d’essai à côté de Limoges où les premiers tests seront effectués en 2019. Interview.

La France à 1000 km/h. « Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne font pas de conneries. » Au téléphone, Sébastien Gendron rigole facilement. Décontracté, il est pourtant l’Elon Musk français, celui qui veut construire un train avec la technologie hyperloop et le lancer à plus de 1000 km/h à travers l’Hexagone.

À l’été 2015, cet ancien ingénieur d’Airbus lançait sa propre société, TransPod, avec son associé Ryan Janzen. En 2019, une première piste d’essai de trois kilomètres sera construite à Droux, situé à 40 kilomètres de Limoges sur l’axe Paris-Toulouse. Rencontre avec Sébastien Gendron, pour tout comprendre sur ce transport qui va remplacer TGV et avions.

Comment fonctionne votre TransPod ?

On conçoit un petit avion sans aile qui circulera dans un tube ou même sous terre. Il ressemble à un train, mais il s’agit d’un fuselage d’avion avec une cabine pressurisée. La transmission de l’énergie, qui permet au TransPod de léviter, se fera sans fil, un peu comme le fonctionnement d’un métro mais sans le câble d’alimentation. À l’avenir, on pourrait même avoir un réseau de transport complètement souterrain.

Pourquoi le choix de Droux pour la première piste d’essai et à quoi va-t-elle servir ?

En tant que Français, je commençais à regarder les axes où il n’y avait pas de TGV, notamment celui de Paris-Toulouse. J’ai été en contact avec plusieurs villes comme Orléans et Toulouse, mais finalement, j’ai bien accroché avec Limoges. Dans un premier temps, on va tout tester et monter un premier prototype pour le lancer sur une piste de trois kilomètres, car c’est la distance dont nous avons besoin pour battre le record du TGV et faire par la même occasion un petit coup de pub. On ne montera pas à 1200 km/h mais à 600 km/h pour l’instant.

Il y a aussi une deuxième piste au Canada ?

Oui, elle servira à la certification complète du système, après Droux. Elle permettra de faire valider les aspects liés à la sécurité par les institutions compétentes comme la Commission européenne des Transports. Cette piste, de 10 kilomètres, sera le premier tronçon d’une ligne commerciale entre Calgary et Edmonton, prévue pour 2030.

Avec le TransPod, qui se déplace aussi vite qu’un avion, il y aura forcément moins de vols.” (Sébastien Gendron, fondateur de Transpod)

Le TransPod serait un mode de transport moins polluant que l’avion par exemple ?

On vient simplement accélérer la tendance que le TGV a amenée. Pour faire Paris-Bruxelles, la plupart des gens prennent le train, plus pratique que l’avion. Avec le TransPod, qui se déplace aussi vite qu’un avion, il y aura forcément moins de vols. Les problématiques aujourd’hui sont différentes : les aéroports sont à la limite de la saturation, il y a de plus en plus de monde sur Terre et il y a de moins en moins de capacité à rajouter des vols donc il faut bien trouver une solution pour venir compléter l’offre déjà existante. Et contribuer à la réduction des gaz à effet de serre.

Vous êtes français, est-ce que ça a motivé votre choix de vous installer en France ?

Si je suis en France et que certains de nos concurrents le sont aussi, à Toulouse notamment, c’est qu’il y a un vrai savoir-faire dans notre pays. Mais on a un rapport à l’échec qui a besoin de changer. Si l’on veut réellement innover, il faut être capable d’admettre qu’on va se tromper. Les Anglais disent « learning by doing », il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne font pas de conneries. La France a un gros potentiel, mais il faut débloquer cette peur de se planter. Se planter, c’est normal, ça fait partie du processus.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Tout d’abord Droux, car on vise une certification entre 2023 et 2025. On aura besoin de ça pour débuter à commercialiser l’ensemble du système. En France, on sécurise des fonds pour des premières études économiques sur les lignes entre Paris et Toulouse et on a aussi des demandes qui arrivent pour la ligne Paris-Rouen-Le-Havre.

Dernière question, on vous considère comme un « outsider » dans le milieu par rapport à Elon Musk et Richard Branson. Comment vous le prenez ?

C’est un peu l’analogie David contre Goliath. Mais à la fin, c’est David qui gagne.

Hyperloop portrait startup TransPod

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