Alpha Electro, c’est l’histoire d’un biplace conçu par un géant allemand de l’électronique, Siemens, et un petit poucet slovène de l’aviation, Pipistrel. Depuis environ quatre ans, cet avion à propulsion électrique parcourt les salons spécialisés avec l’ambition de montrer qu’il est tout à fait possible de voler tout en jouant la carte du tout électrique. Et à force d’insister, la trajectoire commence à être sacrément belle.

Pensé comme un avion d’apprentissage, destiné aux écoles d’aviation, Alpha Electro jouit d’une super côte, pour une raison notamment économique : le constructeur assure que voler avec coûte moins de trois euros par vol. Imbattable face à un prix du kérosène qui flambe.

Voler 1h30 pour 3€. En mesure de voler 1h30 en tout (pas d’inquiétude : 30 minutes d’autonomie sont prévues comme une réserve), cet avion d’entraînement séduit. Il a d’abord reçu des fonds d’Horizon 2020, un programme de recherche et d’innovation de l’Union européenne. Il a ensuite été homologué pour être testé dans plusieurs pays d’Europe, à commencer par la France où la Fédération Française Aéronautique (FFA) s’est même déjà portée acquéreuse d’un premier exemplaire. Mais surtout Alpha Electro a le vent dans son sens puisque l’engin vient également d’être autorisé à voler aux Etats-Unis, au Canada et en Australie. Autant dire que ça flaire bon pour Pipistrel et Siemens. Et pour la planète aussi.