
En attendant de pouvoir faire voler des centaines de personnes dans des avions électriques, des startups réfléchissent à tous les moyens de réduire l’empreinte carbone.
Comme un avion sans (six) ailes. Et si ce qui manquait à l’avion de demain, c’était des ailes ? Enfin, plus d’ailes. Quelque chose comme deux paires d’ailes en plus ? Bon, c’est vrai que ça a l’air un peu marteau dit comme ça, mais c’est ce en quoi croient fermement les créateurs d’une startup de l’Alabama nommée SE aeronautics. Pour eux, une aviation plus propre doit passer par une configuration à six ailes, un dispositif révolutionnaire s’il s’avérait concluant.
Empreinte carbone ? Presque pas. Selon le constructeur, son avion est capable de transporter jusqu’à 264 passagers et parcourir plus de 10 500 miles (presque 17 000 kilomètres) avec une empreinte carbone inférieure de 80 % par rapport à celle des avions traditionnels similaires. Comment réussit-on un pareil tour de force ? Eh bien, étant donné que le brevet est en cours d’homologation, SE aeronautics préfère rester vague et indique seulement que sa configuration légère à trois paires d’ailes permet d’améliorer le rapport entre portance et trainée, engendrant ainsi une réduction drastique de la consommation.
En attendant l’électricité. Côté conception, l’engin sera construit comme un monocoque, fait d’un seul composant moulé capable de flotter sur l’eau. Une méthode de fabrication qui devrait autoriser le constructeur à produire des avions beaucoup plus rapidement qu’actuellement. Une piste intéressante à explorer en attendant que la filière de l’aviation électrique trouve un socle technologique suffisamment solide pour devenir un marché.