
En 10 ans, Jim Bachor a réparé une centaine de trous dans les chaussées et rendu hommage à de nombreux artistes.
Les routes de l’art. En 2013, Jim Bachor quittait son emploie dans une agence de pub à Chicago pour se dévouer entièrement à sa cause, sa mission : reboucher des nids de poule. Comme un agent municipal, il enfile son gilet fluo, dépose des plots pour se protéger, sauf que cet Américain ne travaille pas pour la mairie ; il est artiste mosaïste.
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Un carré à la fois. Voilà comment, depuis 10 ans, Jim comble les “potholes“, ces trous qui crèvent vos pneus, raient les bas de caisse et cassent les suspensions. Mais Mister Bachor en profite pour rédiger des messages façon graffiti romain ou dessiner des animaux et des aliments populaires. Surtout, ces dernières années, il s’est mis à reproduire des tableaux de maître : Van Gogh, Hopper, Grant Wood…
L’art au coin de la rue. Bachor a découvert l’art des mosaïques lors d’un voyage à Pompéi en Italie. Il a commencé par boucher le trou devant chez lui au ciment avant d’ajouter sa touche. « Je pensais que les nids de poule revenaient toujours, raconte-t-il au Washington Post. Je me suis dit ‘pourquoi ne pas utiliser cette forme d’art durable dont je suis fan pour régler ce problème ?’. »
Depuis, le street artiste a retravaillé 108 trous dans plusieurs ville américaines, de Los Angeles à New York en passant par Nashville et Philadelphie. L’avantage est double : on peut enfin rouler en sécurité et ceux qui baissent les yeux réalisent que les choses s’améliorent. De quoi passer une bien meilleure journée, comme si on revenait du musée…
Crédit photo : Jim Bachor (c) / Instagram
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