
Le 9 décembre 2022, le Parlement européen et le Conseil européen ont trouvé un accord (encore provisoire) sur les batteries concernant « l'ensemble du cycle de vie, de la conception au traitement des déchets » afin de les rendre plus respectueuses de l'environnement. Les nouvelles batteries devront avoir un « passeport numérique » contenant des informations et devront être en partie composées de matériaux recyclés.
Donner un coup de jus à la loi. Actuellement, la production de batteries en Europe se réfère à une loi qui remonte à 2006. Un temps où les véhicules électriques (voitures, trottinettes, vélos, etc.) n’avaient pas encore envahi nos villes.
C’est pourquoi le 9 décembre 2022, le Parlement et le Conseil européen sont provisoirement parvenus à un accord sur les « nouvelles règles européennes relatives aux batteries ». Des nouvelles règles qui couvriront « l’ensemble du cycle de vie » des batteries, aussi bien celles que l’on retrouve dans nos téléphones portables, nos éclairages, nos vélos ou encore nos voitures. Les batteries dites industrielles font aussi partie du lot. « Les négociateurs ont convenu d’exigences plus strictes pour rendre les batteries plus durables, plus performantes et plus résistantes », écrit sur son site le Parlement européen.
Communiqué de presse – Accord sur de nouvelles règles européennes relatives aux batteries https://t.co/PtoZxyxpuz
— EUwatch (@EUwatchers) December 10, 2022
Qu’est-ce qui va changer avec la nouvelle législation ? Les fabricants devront spécifier, sur une étiquette, l’empreinte carbone des batteries (pour les batteries de moyens de transports légers, de VE et les batteries industrielles). Elles devront également avoir un « passeport numérique » (un QR code) contenant des informations « relatives à leur capacité, leur performance, leur durabilité, leur composition chimique ».
Pas de plomb dans l’aile. Autre point important : la fabrication de nouvelles batteries devra incorporer des matériaux recyclés. Pour le plomb, ce taux est fixé à 85%. Il est de 16 % pour le cobalt et de 6 % pour le lithium et le nickel. Pour que ce système circulaire se mette en place, l’Europe compte imposer des taux de collecte afin qu’elles puissent ensuite être récupérées puis recyclées. Pour les batteries de moyens de transport légers (MLT), les taux sont fixés à « 51% d’ici 2028 et 61% d’ici 2031 ». Pour les batteries portables, « les objectifs de collecte sont fixés à 45% d’ici 2023, 63% d’ici 2027 et 73% d’ici 2030 ».
Le recyclage est un point essentiel car les métaux rares utilisés dans la fabrication des batteries proviennent d’autres pays et sont importés en France. Leur extraction est également un processus nocif pour la planète.
(TV5 MONDE): L'#UE adopte des règles pour verdir ses batteries, des smartphones aux #voitures : L'UE va obliger les industriels à rendre les batteries plus écologiques, plus facilement remplaçables et recyclables, selon un accord.. https://t.co/d1JvwW4lrI pic.twitter.com/xegmcg8Hs3
— Titrespresse.com (@titrespresse) December 10, 2022
Vers la neutralité carbone. Enfin, avec cette nouvelle législation, l’Europe compte imposer aux constructeurs de fournir des batteries faciles à retirer et à remplacer. « Trois ans et demi après l’entrée en vigueur de la législation, les batteries portables des appareils devront être conçues de manière à ce que les consommateurs puissent facilement les retirer et les remplacer eux-mêmes », écrit le Parlement. Cela concerne celles de vos smartphones par exemple.
Voilà, dans les grandes lignes, le programme européen pour mettre l’accent sur le recyclage et la durabilité. Les batteries sont au cœur d’une bataille politique, environnementale et sociétale. Il était donc temps que l’Europe se penche sur le sujet pour anticiper le boom actuel, et surtout celui des années à venir.