
Une étude danoise a analysé les comportements des usagers de la route aux intersections et on peut vous dire que les plus coupables ne sont pas ceux que l’on croit.
Faux semblant. L’idée la plus répandue sur les cyclistes est leur non respect du code de la route. Mais à en croire l’autorité de la direction des routes du Danemark, l’affirmation a du plomb dans l’aile. Celle-ci vient de prouver le contraire grâce aux données provenant de caméras placées dans les carrefours des villes du royaume. En recoupant les chiffres de l’étude, plus aucun doute, en ville, les cyclistes commettent moins d’infractions routières que les automobilistes.
Les chiffres ne mentent jamais. Le rapport publié le 1 mars 2019 recense un taux d’infraction inférieur à 5% chez les cyclistes lorsqu’il existe des pistes cyclables. Il monte cependant à 14% lorsqu’elles sont inexistantes, car pour circuler les utilisateurs de vélo prennent le trottoir comme une nouvelle voie. Chez nos amis motorisés, le taux d’infraction en ville monte à 66% et sont aussi variées que l’excès de vitesse, le refus de priorité à un piéton ou l’usage du klaxon, si adoré en France. Ces deux chiffres peuvent étonner mais les infractions commises par des cyclistes sont en général plus visibles : une voiture en infraction pour un excès de vitesse à 56 km/h au lieu de 50 km/h est moins flagrante qu’un vélo qui roule sur le trottoir.
À la maison. En France, une étude a été effectuée en 2014 auprès d’un millier de cyclistes pour connaître leurs habitudes de circulation et 88% d’entre eux reconnaissent avoir déjà commis une infraction ; c’est bien plus que chez nos voisins du Danemark. On attend une étude à grande échelle pour vérifier le score final. Le match risque d’être serré au vu du nombre ahurissant de flashs en 2017.