
Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a annoncé que le dernier pays au monde à en distribuer, l’Algérie, a arrêté d’en utiliser. La France avait fait ce choix il y a déjà 20 ans.
Le plomb, c’est fini. Si, depuis le 2 janvier 2000 en France, l’essence avec plomb n’est plus autorisée (les premières directives sont apparues dès 1985), d’autres pays dans le monde ont continué d’ajouter ce métal dans l’essence, pourtant très nocif pour la santé (les morts prématurées par exemple) et l’environnement (pollution de l’air et des sols). Après un sommet du développement durable de 2002 en Afrique du Sud, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) avait lancé un programme pour mettre fin au plomb dans l’essence. Mais certains pays, comme la Birmanie, l’Irak, le Yémen ou encore la Corée du Nord ont continué d’en utiliser. Petit à petit, des décisions ont été prises à travers le monde pour faire cesser son utilisation. Jusqu’à cet été, l’Algérie était le dernier pays au monde à en utiliser. Mais désormais, l’essence au plomb a officiellement disparu de la Terre.
The official end to the era of leaded petrol eliminates a major threat to human and planetary health.
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— UN Environment Programme (@UNEP) August 30, 2021
Cette décision a été saluée par le PNUE puisqu’elle éviterait 1,2 million de morts prématurées chaque année et permettrait d’économiser plus de 2400 milliards de dollars. Un chiffre qui se base sur les pertes liées aux soins réalisés à cause des effets de contamination au plomb. Le directeur du PNUE, Inger Andersen, a aussi déclaré que « la mise en œuvre réussie de l’interdiction de l’essence au plomb est une étape majeure vers une santé et un environnement mondiaux meilleurs ».
Il y avait plusieurs raisons à l’utilisation du plomb dans l’essence. Il servait à lubrifier les soupapes des moteurs mais aussi à augmenter le temps que mettait le mélange d’air et de carburant pour détonner. Le plomb ayant un effet « antidétonant », il retardait l’explosion de ce mélange. De plus, le plomb permettait d’augmenter « l’indice d’octane » du carburant, qui sur le long terme aide au bon fonctionnement du moteur (et améliore l’accélération du véhicule). Avec l’arrivée, selon le PNUE, de 1,2 milliard de nouveaux véhicules en circulation sur les prochaines décennies, la fin de l’essence au plomb est une bonne nouvelle. Même si ça fait longtemps que son interdiction aurait dû être effective dans le monde entier.