Ces droïdes de ménage pulvérisent dans les wagons une solution désinfectante qui tue le virus. Le métro de Hong Kong les a déjà déployés. Un exemple pour la France ?
Peur sous la ville. Emmanuel Macron l’a énoncé clairement jeudi soir dernier : « Les transports seront maintenus car les arrêter, ce serait tout bloquer y compris la possibilité de se soigner. » Toutefois, nombreux sont les Français qui craignent une contagion dans ces espaces confinés, ventilés et souvent surchauffés… Si le port du masque limitera la transmission orale, des millions d’usagers des transports en commun regardent avec inquiétude les portes, barres, boutons d’arrêt et dossiers des sièges de leurs bus et wagons de train et métros. Pour assainir les véhicules et ramener la confiance, les autorités de transports de Hong Kong ont dégainé une solution : des robots nettoyants.
Du gel hydroalcoolique en vapeur. Cubiques, ils ont le format et le look d’un frigo minibar de chambre d’hôtel monté sur roulettes. Partout où ils passent, ils pulvérisent une solution de peroxyde d’hydrogène sous forme de vapeur (PHV). C’est le même composé que nos gels hydroalcooliques et, selon le Dr. Charles Chiu, professeur de maladies infectieuses à l’université de Californie, il est parfaitement efficace pour éliminer les bactéries, les champignons et les virus. Nos métros seront donc assurément sains pour les voyageurs, jusqu’à un éventuel contact avec une personne contagieuse.
Nettoyer toutes les quatre heures. La régie hong-kongaise MTR a déclaré en avoir acquis vingt et les avoir déployés dans les dépôts des trains où ils s’activent quand les rames rentrent entre deux services.
Un seul robot nettoie les huit wagons d’un train en quatre heures seulement.
L’objectif n’est pas de se substituer aux agents humains. Mais ces robots vont les aider dans leur tâche, pour qu’elle soit plus exhaustive, plus rapide et limiter les risques de contagion pour ces employés. Ceux-ci peuvent donc soit téléguider le robot ou lui assigner une ronde en pré-définissant le plan à asperger et le laisser agir en toute autonomie. Robot ou pas, cela rejoint la solution choisie par les régies du monde entier : augmenter le nombre de nettoyages quotidiens. Le métro de Boston astique désormais ses wagons toutes les quatre heures par exemple. Un peu comme nous, avec nos mains…