Après neuf mois et demi de voyage, leur parcours a produit seulement 108 grammes de déchets, soit 0,2 grammes par jour. Qui dit mieux ?
Le rituel du voyage pèse son poids en détritus, que cela soit la petit bouteille d’eau achetée avant le train ou le sandwich triangle mangé sur le pouce au bord de la route. Pour interpeller sur la gestion des ordures produites par notre société de consommation, un couple a décidé de jouer le jeu du voyage autrement. Hortense Lecouffe et Mathias Baily se sont lancés l’année dernière dans le défi fou de rejoindre l’Amérique depuis la France en faisant tenir leurs déchets dans deux sacs banane. L’initiative a un nom : Banaclichet pour banane, climat et déchet. Il fallait y penser.
Petits conseils entre backpackers. Les deux aventuriers écolos ont commencé en France au mois de juin 2019. Ils ont rejoint l’Amérique centrale sans prendre l’avion. Leurs déplacements ont été effectués à vélo, en transports en commun, en voilier, en bateau-cargo ou bien même en auto-stop. Chaque astuce découverte pendant le périple a été relayée sur leur site. Ainsi, grâce à ces explorateurs on a pu découvrir comment faire un réchaud avec un bout de bois ou faire ses courses sans packaging. Comme le monde entier, leur expérimentation a connu un stop au mois de mai dernier avec la crise sanitaire et ils ont dû rentrer en… avion.
Bouger mieux, sauvez le monde. À leur retour en France, Hortense et Mathias ont fait le bilan de leur démarche 100% zéro déchet. Adopter un tel style de vie, c’est s’assurer de la recyclabilité totale de tout ce qu’on achète quitte à devenir extrême. Mais, selon leur analyse, l’impact d’une telle démarche n’est pas aussi efficace qu’on le pense. La première façon de réduire son empreinte carbone, c’est d’arrêter de manger de la viande, en deuxième position vient l’utilisation de la mobilité douce et en avant-dernière position, un style de vie zéro-déchet. On ne vous le dira jamais assez, la mobilité reste l’enjeu majeur du monde de maintenant, mais n’achetez pas des légumes emballés pour autant !