
Selon leurs travaux, l'algue brune limiterait le développement d'un parasite qui réduit l'autonomie des batteries, nous forçant à les recharger souvent ET à les remplacer en fin de vie…
Dark crystal. Smartphone, vélo à assistance électrique, voiture… aujourd’hui tout le monde connaît les batteries au lithium. Mais l’avenir appartient plus probablement aux batteries au sodium, plus performantes sur tous les plans et moins coûteuses à fabriquer. Avec toutefois un petit souci : les batteries sodium-métal (ou SMB) subissent la prolifération des dendrites. Mais quésaco ?
Les dentrites, ce sont ces cristaux qui se développent sur le séparateur, une membrane dont le but est de séparer les électrodes, le plus et le moins. Les cristaux finissent par pénétrer le séparateur et créer un court-circuit. Heureusement, des scientifiques britanniques ont conçu une membrane résistante faite à base de cellules… d’algue brune.
The Bristol Composites Institute of @BristolUni developed a strong #battery separator using #nanomaterials made from seaweed. The plan is to increase production of materials, with the goal of supplanting current #lithium-based #technology. https://t.co/zATPz8ETPY pic.twitter.com/jlKbWCJtnU
— TechConnect (@TechConnect360) December 12, 2022
Plus long, plus longtemps. Ce sont les chercheurs du Bristol Composites Institute qui ont réalisé ces travaux l’an dernier. A en croire la publication de leurs résultats, non seulement les nanomatériaux ont renforcé le séparateur mais ils ont permis « une plus grande capacité de stockage et une plus grande efficacité, augmentant la durée de vie des batteries » comme le décrit le Dr Amaka Onyianta. Pas qu’un peu : l’auteur du rapport, Jim Wang, parle de « décupler l’efficacité et la durée de vie ». Et, selon les tests, le système restait stable après 1000 cycles de décharge/recharge. Pas mal…
La batterie du futur. L’objectif à long terme est évidemment de remplacer les batteries au lithium actuelles qui nécessitent de miner des terres rares, ce qui a un impact très néfaste sur les ressources de notre planète, alors que le sodium existe en grandes quantité sur Terre.
Allonger l’autonomie et réduire le besoin de remplacer et recycler nos batteries, c’est exactement ce dont la transition vers des véhicules électriques a besoin. Les travaux des Anglais pourraient ainsi éviter de concevoir des voitures avec toujours plus de cellules de batterie, ce qui les alourdit inutilement, accentuant leur consommation et leur pollution aux particules. Alors : thank you, Bristol.