
Une étude américaine estime que l'idée de Relectrify pourrait diminuer le coût de l’électricité domestique et couper en deux le prix des batteries de voitures.
Vous imaginez EDF chiner des batteries dans les casses ? Sans aller jusque-là, c’est un peu ce qui se passe dans l’Ohio où l’équivalent américain du producteur/distributeur national d’énergie rachète les piles de voitures électriques usagées pour un test grandeur nature. Leurs cellules lithium-ion et d’autres composants, comme des convertisseurs électriques, sont assemblés sur un système de stockage connecté au réseau public.
Ce qui signifie que, malgré la perte de capacité des batteries – personne n’aime faire le plein toutes les 50 minutes, de l’énergie peut encore suffisamment être accumulée ici avant d’être réinjectée dans le courant qui alimente les rues, immeubles et entreprises de la région.
Seconde vie. Ce sont les Australiens de Relectrify qui ont conçu ce système depuis Sydney et on se doute de l’intérêt qu’ils y ont vu : faire chuter le prix des voitures électriques pour in fine décarboner leur pays. Car, oui, garantir aux constructeurs qu’une filière va racheter leurs batteries en fin de cycle peut déclencher des économies en amont, lors de l’achat.
Cette seconde vie allonge aussi la durée de vie de chaque batterie lithium-ion, du pain béni pour le secteur du recyclage, et donc notre planète. Enfin, et ce n’est pas anodin, ce système offre des perspectives au secteur énergétique pour bénéficier notamment de l’éolien ou du photovoltaïque – qui sont par essence volatiles et nécessitent un stockage.
Électricité moitié prix. Moins coûteuse, cette alternative va entraîner une réduction du prix de l’électricité, verte ou non. Selon une étude de Bloomberg, le coût moyen actuel tourne autour de 290 dollars pour stocker 1 kWh ; en piochant dans des batteries usagées on devrait tomber à 150 dollars. Moitié moins, on attend la même décote chez nous. Si vous voyez les fourgonnettes d’Engie rôder autour des poubelles des garagistes, tenez-nous au courant…