
Les panneaux photovoltaïques, c’est un peu moche. Et pas très affectueux. Alors, pour convaincre les jeunes générations que l’énergie solaire c’est l’avenir, des Chinois ont eu une idée dingue. Et grande comme 600 hectares.
Le panda vu du ciel. Quand un panda nait en captivité, tout le monde applaudit. La reproduction de l’animal est effectivement déjà difficile dans la nature et encore plus dans ces conditions. L’autre chose à savoir sur cet animal trop mignon, c’est qu’on ne le trouve que dans les régions les plus reculées et montagneuses de Chine. Il n’en fallait pas plus à China Merchants New Energy Group, un des principaux fournisseurs d’énergie propre du pays, pour concevoir une centrale solaire en forme de panda. Oui, oui, ils l’ont fait.

650 terrains de football. Ce qui n’aurait pu être qu’une (grosse) blague est déjà devenu réalité. Le Panda Power Plant a vu le jour à Dang, dans la province de Shanxi, et fait la taille de 650 terrains de football ; de quoi impressionner les passagers d’avions survolant la zone. Est-ce juste une blague pour amateurs de nounours ? Pas vraiment. Avec cette idée un peu farfelue, les concepteurs souhaitent sensibiliser les Chinois à l’importance des énergies renouvelables. Car il est vrai qu’à priori, personne n’a envie de faire un câlin à une rangée de panneaux photovoltaïques…
Cop21. L’autre objectif de ce panda lumineux pour la Chine, c’est de rattraper son retard en terme de préservation de l’environnement. Handicapé par une économie tournant largement au charbon, le pays fatalement célèbre pour ses brouillards de pollution désire se mettre en conformité avec les accords de Paris (coucou Donald Trump). Coût de l’opération : 50 millions d’euros. Gain d’énergie pour la centrale de 50 mégawatts : moins 60 000 tonnes d’émission de carbone par an et plus de 3,2 milliards de kilowattheures produits sur les 25 prochaines années.
Et comme la mascotte chinoise, la centrale pourrait faire des petits, plus vite que prévu. La société ambitionne déjà d’en construire d’autres, non seulement en Chine, mais partout sur la planète. On attend avec impatience la riposte française avec le coq photovoltaïque.