
Au Salon de Genève est exposée une antiquité de 1956 : la Golden Sahara II qui pouvait freiner toute seule en cas d’obstacle.
La Golden Sahara II est née au début des années 50 à la suite d’un accident : ce jour-là, le designer George Barris remorque un de ses amis dont le moteur a lâché. Entraîné par le poids de la voiture accrochée à son pare-choc, il ne peut freiner à temps et va passer sous un camion de foin qui va arracher tout le toit de l’habitacle. Puisque le reste fonctionne toujours, Barris décide de s’en servir pour plusieurs expérimentations, qui seront financées par le designer Jim Street.
Sortie en 1954, leur création brille par ses formes futuristes et son vernis doré 24 carats sur le tableau de bord, les entraînant à concevoir un second modèle, encore plus innovant : deux ans plus tard, la Golden Sahara II marque les esprits par son volant inspiré des manches à balai aérien, et son téléphone et écran de télé intégrés.
Mais on en retiendra surtout ces curieuses antennes radio, installées sous les phares, censées détecter les obstacles approchant à l’avant pour déclencher un freinage. L’ancêtre des capteurs et du freinage d’urgence autonome, rien de moins.
Aujourd’hui oublié, ce véhicule mythique a été racheté l’an dernier par le Klairmont Kollections, musée automobile de Chicago et rénové par GoodYear qui la présente au Salon de Genève. Car la GS II comportait aussi de surprenant pneus en Neothane, un caoutchouc synthétique transparent.
A l’intérieur, l’équipementier avait glissé des éclairages qui s’allumaient quand le véhicule freinait ou pour illuminer la route si le mauvais temps le nécessitait. Une idée guère pas moins folle que des voitures qui volent sans chauffeurs, finalement.