
S'il détecte que vous êtes en danger, il coupera le moteur électrique en urgence.
Un vélo intelligent, jusqu’ici, était un vélo qui se connectait à votre smartphone pour afficher vos performances et l’autonomie de la batterie. Mais celui qu’ont inventé les Australiens de Monash University va plus loin : il surveille votre activité cérébrale pour décider s’il doit freiner ou non. Le prototype (nommé “Ena“) conçu par les universitaires intègre un électroencéphalogramme dans le casque pour surveiller les signaux électriques. Il les transmet à un algorithme qui déduit l’attitude à tenir.
Pas vu, pas de bris. Dans le cas où l’activité neuronale s’agite, comme lorsque la circulation se complique soudainement ou que la vision est obstruée, l’ordinateur réagit en commandant la motorisation du vélo électrique. À défaut de freiner en actionnant les poignées, il va couper l’accélérateur, ce qui a pour effet de ralentir le cycliste. En clair : dans les situations accidentogènes, le moteur va décélérer, laissant plus de temps pour réagir et s’immobiliser.
For #chi2020 virtual parties, we share our work: Using peripheral awareness as a neurological state via EEG in real-time as an integration approach between the rider's field of view and the eBike's engine support. https://t.co/kahtsXjaEi pic.twitter.com/SetSjBi0Um
— Josh Andres (@ExperiencePlay) April 27, 2020
Le cyclisme de demain. Conçu avec la collaboration des équipes d’IBM et de l’université de Southampton en Angleterre, l’Ena a l’avantage de n’intervenir que dans les moments d’urgence, à la manière d’un système de freinage d’urgence dans les voitures intelligentes et non comme une proto-conduite autonome. Une piste intéressante à l’heure où la part des déplacements en deux-roues se développe plus vite que les infrastructures des villes pour assurer la sécurité de chacun.