
Fondée par un Français expatrié en Chine, l’entreprise Michael Blast, spécialisée dans les vélos électriques au look de motos, veut désormais s’attaquer au marché français.
Des vélos qui blastent. Certaines personnes ont encore une fascination pour les vieilles motos des années 70, et les marques associées à des modèles devenus cultes. Cédric Sylvester fait partie de cette catégorie. Ce Français installé en Chine depuis 2004 a lancé en 2016 sa propre marque de vélos électriques qu’il a baptisée Michael Blast. Le plan est simple : produire des deux-roues au look de vieilles bécanes. Cédric passe la première année à imaginer le premier modèle et lance sa fabrication l’année suivante. Mais ce Français n’est pas en mesure de produire lui-même l’engin. Cela n’empêche pas la marque de se développer, notamment en Australie, au Canada ou encore aux États-Unis.
Mais depuis l’année dernière, l’entrepreneur a ouvert une usine en Chine, avec une capacité de production de 1500 vélos par mois. Tout est donc en place pour viser un nouveau marché : celui de l’Europe et donc de la France, le pays d’origine du fondateur.
Easy rider à 25 km/h. Michael Blast propose quatre modèles. Deux ressemblent à des vieilles motos et sont conçus pour être tout-terrain. Les deux autres ont des allures de vélos plus classiques (BMX, etc.) et semblent être plus adaptés à un usage urbain. Les prix varient, allant de 1 990 euros 2 999 euros. Par exemple le Greaser Springer, un modèle inspiré du Boardtracker, pèse 28 kilos et possède une autonomie allant jusqu’à 100 kilomètres. Comme il s’agit d’un vélo, la vitesse est limitée à 25 km/h. Mais ce n’est pas la rapidité qui nous intéresse ici, mais les courbes et les lignes rétro de cet engin.
D’ici 2024, l’entreprise, qui compte déjà plus de 500 points de ventes dans le monde, espère en ouvrir 180 nouveaux en France. Certes, les bécanes sont lookées. Mais existe-t-il réellement un marché pour ce genre de vélo, sachant que ceux qui aiment justement les motos apprécient aussi la vitesse et la liberté qu’elles procurent ? Réponse d’ici deux trois ans.