
Si l'on vous dit "train électrique", immanquablement vous pensez aux jouets de votre enfance et au circuit qui prend la poussière chez papy. L'entreprise américaine Wabtec, elle, les fait rouler désormais pour de vrai avec pour objectif de réduire drastiquement la circulation des trains diesel. Bonjour écologie ?
Première mondiale. Dans le mystérieux monde du fret ferroviaire, la nouvelle a fait grand bruit, peut-être parce que l’engin dont il est question, justement, n’en fait pas. Voilà quelques semaines, la société américaine Wabtec (par ailleurs en cheville avec la RATP pour tester des freins moins polluants sur le RER A) a lancé grandeur nature son FLXDrive, une locomotive à batterie électrique. Pourquoi est-ce une révolution ? Déjà, parce que c’est la première au monde de ce genre. Et surtout parce qu’elle pourrait permettre, à terme, de réduire l’empreinte environnementale du secteur.
World’s First Battery-Powered Electric Freight Train Unveils in Pittsburgh 🚂
“FLXdrive Battery Locomotive, is a new venture between rail freight manufacturer Wabtec Corporation and Carnegie Mellon University.”https://t.co/5H0zTu7IJP#wtpEARTH #DemVoice1
— 2021_ Free of trump junior ivanka jared pompeo (@2021_free) September 17, 2021
25% de la pollution américaine. Puissante comme 100 Tesla (dixit Wabtec), la locomotive électrique arrive à un moment où le secteur du ferroviaire est également pointé du doigt. Aux États-Unis, le fret sur rails est responsable d’environ 25% de la pollution, notamment parce qu’une grande partie des machines tournent encore au diesel. La raison de ce choix contre-nature s’explique néanmoins assez facilement : le diesel s’avère 27 fois plus riche en énergie que le lithium-ion embarqué sur le FLXdrive. Mais l’innovation n’en reste pas moins une porte de sortie pour décarboner une partie du fret.
Elle roule à 120 km/h. La locomotive inventée par une société tout de même vieille de 150 ans (bravo pour la remise en question) présente une fiche technique séduisante : elle peut rouler à 120 km/h, transporter 195 tonnes de marchandises et permettre d’économiser 30% de carburant en étant placée entre deux locomotives diesel. Il faudra donc comprendre que le FLXdrive ne provoquera pas un grand remplacement dans le secteur du fret, mais une possibilité d’addition à d’anciennes locomotives plus polluantes qui, de ce fait, deviendront hybrides. Last but not least : la locomotive électrique se recharge au fur et à mesure qu’elle roule. Avec ça, on peut dire que le secteur du fret ferroviaire sera enfin sur de bons rails.