
Est-ce un avion, un hélicoptère ou un taxi volant ? Certainement un peu des trois. Baptisé le VoloConnect, l'engin hybride ambitionne de devenir le taxi des courtes distances d'ici 2026.
Un taxi terre à terre. Quand il est question de taxis volants, les générations marquées par Blade Runner ou Le cinquième élément pensent immédiatement à des courses-poursuites futuristes entre des gratte-ciels de plusieurs kilomètres de haut. On imagine beaucoup plus rarement que des prototypes sont déjà en cours de test pour révolutionner les trajets courts du quotidien. C’est le cas de l’entreprise allemande Volocopter avec deux modèles : le VoloCity, destiné à désengorger le trafic périurbain sur des trajets professionnels, et prévu pour un décollage en 2023 à Singapour. Et, plus récemment, le VoloConnect, dont l’objectif est cette fois de relier la banlieue aux centres-villes, avec une vitesse de pointe inédite.
Aéro, boulot, dodo. Depuis des décennies, la banlieue est décrite à tort comme une cité dortoir d’où l’on part tous les matins dans une voiture individuelle avec, à la clef, des embouteillages à n’en plus finir. C’est contre cet état de fait que le VoloConnect souhaite littéralement s’élever en proposant à 4 passagers de rejoindre leur travail (par exemple) sur une distance de 100 kilomètres, et ce à une vitesse de croisière de 180 km/h (pas besoin de calculer : c’est presque 4 fois plus rapide qu’en voiture). Le tout avec des décollages verticaux rendus possibles par un moteur électrique. Moins de bruit, moins de pollution, plus de temps pour profiter à la fois de sa vie personnelle, mais aussi du panorama une fois dans les airs. Qui dit mieux ?
Horizon 2026. Pour l’heure, le VoloConnect n’est encore qu’un rêve industriel, encore loin d’être commercialisé. Mais comme le taxi volant va vite, il pourrait arriver plus rapidement que prévu. L’entreprise vise 2026 pour une certification, sur un secteur en pleine ébullition. “Voloconnect incarne la prochaine dimension de notre mission qui consiste à offrir des solutions de mobilité aérienne abordables, efficaces et durables pour les villes du monde entier”, a déclaré le PDG Florian Reuter. On veut bien le croire : chaque taxi volant de la marque serait stationné dans des “Voloports” (l’équivalent d’un parking à vélos pour taxis volants, en somme). Et le simple fait d’imaginer qu’on puisse bientôt se déplacer de la banlieue au centre-ville sans toucher terre a de quoi ramener aux plus belles heures de la science-fiction, non ?
Alors que Uber semble avoir définitivement enterré ses projets de taxis volants (la division a été revendue à Joby Aviation en décembre dernier), voici en tout cas de quoi relancer l’espoir d’un décollage imminent pour un secteur qui pourrait peser 35 milliards de dollars d’ici 2035.