
Pour y arriver, les Suédois viennent de s’allier à une société de véhicules de livraison autonome... de courses.
C’est en route. Dans le monde des startups, le trajet est simple : la route est toujours toute droite. Si le projet de véhicule sans chauffeur « InMotion » semblait tiré d’un film de science-fiction lorsque le prototype a été présenté en 2017, son constructeur, NEVS, avait bien lancé la fabrication à Trollhättan en Suède.
Selon le centre de production de la startup, le véhicule à large cabine et pourvu de confortables fauteuils sera même prêt dès l’automne et entamera alors ses tests sur route. L’objectif étant d’obtenir un service fonctionnel fin 2020 et d’opérer une flotte de ces taxis électriques sans chauffeur pour les courts trajets en ville.
Sauf que – ça ne vous aura pas échappé – NEVS n’est pas exactement le seul à s’intéresser à ce secteur largement trusté par Uber, Google et Navya. Les Suédois ont donc choisi de doubler leur chance en allant quérir l’expertise d’un service fonctionnant déjà en Amérique.
Épicerie fine. Choix surprenant, c’est sur AutoX que s’est jeté leur dévolu. Lancée en 2016, cette société installée entre la Californie et Hong Kong s’est fait connaître pour avoir lancé un service de livraison de courses à domicile à San José. Depuis, les Hongkongais ont obtenu une licence de l’autorité locale pour lancer un service de taxis autonomes en Californie, mais aussi à Shenzhen en Chine. L’alliance avec NEVS lui permet de gagner un précieux temps en récupérant un véhicule optimisé.
De son côté, AutoX s’engage à adapter son intelligence artificielle à la conduite européenne, bien différente de celle des Américains. Malin. Avant d’espérer voir cette technologie rouler en France, reste à savoir si la conduite des Suédois correspond à la nôtre. Ce dont on peut douter car on n’a rarement vu un auto-pilote insulter son voisin ou tourner sans clignotant.