
Avec 11 mètres de long, c’est probablement le plus grand camping-car de son genre. Et même si cet avion ne vole plus, son constructeur américain plane carrément haut...
Comme un ouragan. Transformer un autobus ou une ambulance pour pouvoir y vivre, c’est malin vu que ces véhicules sont pensés pour une optimisation de l’espace. Mais un ancien militaire américain a réfléchi à l’envers : trouvez-nous un véhicule avec beaucoup de place pour l’aménager sans se casser la tête… Quoi de mieux alors que d’opter pour… un avion de transport de troupes ?
A 60 ans passés, Gino Lucci a pris sa retraite de l’armée américaine avec un but pour sa nouvelle vie; et c’est ce qu’il raconte à la chaîne Ridiculous Rides : fabriquer son propre camping-car, comme cela se pratique dans sa famille du Michigan.
Ainsi, quand l’un de ses fils dégotte la carcasse d’un Douglas R4D, abandonnée dans un champs depuis qu’une tornade a mis au tapis cet avion de transport il y a 30 ans, Gino prend son hummer et fonce voir la bête. Il craque, l’achète et le rapatrie sur une remorque. Les Lucci, père et fils, se lancent dans un bricolage qui leur prendra 3 ans.
Avion ou camion ou les deux ? La première question qui s’impose c’est : ajouter des roues à l’avion ou l’insérer dans un camping car ? Réponse : quand on possède un si beau fuselage, on ne le découpe pas ; alors les Lucci décident d’installer le R4D sur une remorque de camion où il est désormais soudé. Restait à adapter le cockpit pour y transférer les commandes et direction, et le tour était joué.
Voici comment le R4D va devenir le Fabulous Flamingo, un camping-car dépassant 11 mètres de long et 4 de haut. L’aménagement de l’intérieur est plus classique : cuisine équipée, couchettes, salle de bain… Bien sûr, les ailes resteront sur le tarmac ; impossible de rouler avec cette envergure. Car oui : il roule.
Le moteur du camion de livraison 300 chevaux est toujours en place et réussit le tour de force de tracter les presque 8 tonnes de ce véhicule pas comme les autres. Son conducteur prétend même pouvoir le pousser à 137 km/h !
Au final, le Fabulous Flamingo aura pris trois belles années à ces Américains et coûté la bagatelle de 20 000 € de restauration. Mais Gino peut être fier : grâce à ses fils, il a atteint son but et voit désormais la vie en (flamand) rose.
Crédit images : Ridiculous Rides /Youtube ; Barcroft