
L’expérience menée par ces scientifiques pourrait tout changer pour les moteurs thermiques que la loi condamne à disparaître en 2035.
Mort programmée. L’Europe a statué : les voitures thermiques seront interdites d’ici 2035. Ce qui oblige les automobilistes à l’électrification des motorisations, par retrofit ou par remplacement. Mais ce n’est pas peut être pas la solution : des chercheurs australiens envisagent de transformer tous les moteurs diesels existants pour les faire rouler à l’hydrogène.
Plus précisément, l’équipe des scientifiques de l’université de Sydney a adapté un vieux moteur diesel pour lui ajouter une double injection : diesel ET hydrogène. L’injection d’hydrogène améliorant l’efficacité de injecteur diesel, le moteur serait plus performant et consommerait 90 % de hydrogène pour 10 % de gasoil seulement. Multiplier ce système par autant de moteurs diesels dans le monde et imaginez des millions de litres de pétrole économisés. Mais il y a mieux.
A research team at the University of New South Wales in Sydney, Australia, is hoping to switch gears on the future fuels debate. Over the course of 18 months, the team developed a hybrid engine that can run using a 90% h2 -10% diesel fuel mix. https://t.co/LoDF95xmgF pic.twitter.com/8AvMbugXJi
— Hydrogen Standard (@H2Standard) December 5, 2022
Diesel propre. Les tests réalisés par les Australiens montreraient une réduction de 85,9 % des émissions de CO2 du moteur. Sacré gain, d’autant qu’il ne s’accompagne pas d’une hausse notable des rejets de NOx, les mortels oxydes d’azote. Bien sûr cette solution n’en est une que si l’hydrogène injectée est issu d’une production renouvelable, et non à partir de combustion de carburant fossile. Mais elle ouvre la porte à un tout autre avenir.
En finir avec les thermiques ? On estimait en 2020 qu’il y avait 1,4 milliard de voitures en circulation dans le monde, dont 300 millions rien qu’en Chine. Même pas 1 % d’entre elles ne sont électriques, pourtant nombre de pays, dont toute l’Union européenne, veulent les voir disparaître en une dizaine d’années pour éviter un réchauffement climatique déjà dramatique. Problème : la Terre ne possède pas les ressources pour créer autant de packs de batteries. Là où l’Italie ou l’Allemagne envisagent de faire rouler les voitures avec des carburants de synthèse, moins émissifs, l’invention australienne renverse toute la question. Tout particulièrement si l’on retrofite en priorité les véhicules lourds très émissifs, comme les poids-lourds ou les trains diesel, encore nombreux dans le monde…