
Malgré plusieurs obstacles encore à franchir, la Lazareth LMV 496 du constructeur français du même nom pourrait devenir le premier engin capable de rouler ou voler en appuyant sur un seul bouton. Une innovation digne de James Bond, et made in France.
Lazareth moi si tu peux. On ne sait pas si Franky Zapata et Ludovic Lazareth sont déjà partis en vacances ensemble, mais à coup sûr, les deux Français ont beaucoup à partager. Premièrement, la même passion des engins incroyables (on doit à Zapata le Flyboard) et deuxièmement, un amour du ciel, comme en atteste le projet de moto volante lancé par le second en 2016, et présenté en 2019. Nom de code : La Lazareth LM 847.
Et les vidéos dévoilées depuis ont de quoi faire rêver n’importe quel fan de Taxi 4 ou Babylone AD, deux des films où les créations de Lazareth se sont illustrées. Car plus qu’un constructeur, la marque installée en Haute-Savoie depuis la fin des années 90 fait dans le sur-mesure, comme en atteste son compte Instagram.
Si la Lazareth LMV 496 fait baver les motards aériens, c’est parce qu’elle semble sortie d’un épisode de la série Fantômas, avec ses roues capables de pivoter à l’horizontale pour une dizaine de minutes en “mode avion”.
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Taureau ailé. Depuis, Lazareth a fait comme son engin, du chemin. Rebaptisée Lazareth LMV 496, le prototype semble aujourd’hui techniquement fonctionnel : elle dispose d’une autonomie de 100 kilomètres sur la route, avec une vitesse maximum de 100 km/h et pèse à peine 140 kilos. Une fois transformée en moto volante (en appuyant sur un seul bouton, voir vidéo), on dispose alors de dix minutes; un temps de vol équivalent à celui de certains hélicoptères. Une sorte de modèle hybride, à cheval (sic) entre Supercopter et Tonnerre Mécanique.
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Sky is the limit. Si l’on se doute bien que la commercialisation à grande échelle n’est pas pour tout de suite (il faudra attendre l’homologation par la DGAC), la Lazareth reste malgré tout à vendre, mais à une poignée d’élus. A ce jour, quatre modèles auraient été achetés pour 496 000 € l’unité. Une somme très rondelette mais à la hauteur de l’innovation complètement délirante du Français qui, d’ailleurs, ne compte pas en rester là : la Lazareth LMV 496 pourrait à terme télépilotée/téléguidée et, techniquement, se conduire sans pilote. L’intérêt de transformer cette moto volante en drone ? On hésite encore, tant le plaisir de conduite semble à ce stade indépassable. A moins qu’une utilisation militaire soit sur la table, puisque c’est grâce à une rencontre en 2018 avec Florence Parly, ministre des Armées, que l’entreprise aura obtenu les autorisations pour tester la moto volante en “enclos aérien”.
Quoi qu’il en soit, et en attendant de lever la tête pour entendre l’engin vrombir, il faudra aux futurs propriétaires un compte en banque bien garni, mais aussi un permis moto et une licence d’ULM. Et après ça, ça devrait planer pour vous.