
La mise en service est prévue pour la rentrée : ça va filer droit dans le Val-de-Marne.
Piste de déconnage. L’avenue Pierre-Mendès-France est une artère centrale pour la ville de Noiseau. Chaque jour, 10 000 véhicules y passent selon Le Parisien. Limitée à 50 km/h, la voie n’en est pas moins bafouée par des chauffards sans scrupule qui la traversent à des vitesses aberrantes malgré le radar pédagogique installé il y a plusieurs années dont les smileys ne font plus sourire personne.
Rien ne sert de courir. Les accrochages se faisant plus fréquents, le maire Yvan Femel a remonté ses manches et cassé la tirelire municipale pour s’offrir un radar comportemental, ou « radar-récompense ». Celui-ci ne risque pas d’être cassé par les vandales puisqu’il prend la forme d’un feu tricolore classique et ne délivre aucune amende. À la place, ce feu reste tout le temps au rouge et ne passe au vert QUE si votre vitesse sur les 100 derniers mètres est bien inférieure à la limitation avant de repasser au rouge.
Pour s’en assurer, la machine compte sur un capteur installé en amont du feu. Les autres seront obligés de patienter quelques secondes à l’arrêt avant de voir la lueur vert pomme.
Radar sans amende. Près de dix fois plus cher qu’un feu classique, ce type de radar doux nécessite aussi l’accord du conseil départemental. Interrogé par Le Parisien, Christophe Reyes, en charge de la sécurité routière pour le Val-de-Marne, a donné son feu vert pour celui de Noiseau, une « ligne droite dans un secteur périurbain où il n’y a aucun risque de troubler la circulation ». En cours de raccordement, il sera mis en fonction mi-septembre et servira de test pour d’autres villes d’Île-de-France. Remplacer la répression par la déception, une route à suivre pour nos agglomérations.