
Artemis Tech développe un nouveau navire à foil qui prendra son service dès 2024 entre l’Irlande et le Pays de Galles. Une première brique posée avant son arrivée dans d'autres villes européennes ?
4 en 1. Pour réduire l’empreinte carbone de nos déplacements, il faut limiter les émissions des véhicules eux-mêmes, par exemple en optant pour une propulsion électrique ou en réduisant le poids à déplacer. Mais on peut aussi choisir de développer des transports en commun ou de réduire les congestions. Malins, les Irlandais d’Artemis Technologies ont décidé de faire tout cela à la fois, avec leur EF-24 : un ferry électrique à hydrofoil.
Bateau volant. Grâce à ce système, le navire de 150 passagers peut voler au-dessus des vagues, réduisant le poids à propulser pour son moteur électrique. Ainsi, une fois lancé, ce ferry de 24 mètres de long peut atteindre 38 nœuds (70 km/h) sans émettre la moindre particule.
Fin de l’abondance oblige, Artemis suggère toutefois une vitesse de croisière réduite à 25 nœuds (45 km/h) pour assurer une autonomie de 210 kilomètres, en précisant que l’hydrofoil garantit une consommation 85 % inférieure à celle d’un ferry diesel.
Transport(s) en commun. Acquis par la compagnie Condor Ferries, l’EF-24 servira dès 2024 à faire la jonction entre Bangor, au Pays de Galles (donc en Grande Bretagne), et Belfast, en Irlande du Nord. On y trouvera à bord des aménagements pour voyager avec son vélo et même de quoi recharger sa batterie.
Bref, comme le décrit Iain Percy, le grand patron d’Artemis, ce ferry est « une solution de transport public peu coûteuse qui participe à réduire la pollution atmosphérique, les embouteillages et le bruit ». Actuellement en construction à Belfast, il pourrait demain désengorger les métropoles traversées par un fleuve telles New York, Londres… et Paris ?