
La startup française Ascendance Flight Technologies a dévoilé des images d’ATEA, un petit avion hybride (électrique et thermique) capable de voler sur 400 kilomètres. L’engin de cinq places muni de huit rotors pourrait décoller pour la première fois en 2024 lors des Jeux olympiques de Paris.
Il ressemble à un avion de chasse, entre dans la catégorie des « taxis volants » et son design fait faire un bon en avant dans le futur. ATEA, l’avion hybride de l’entreprise française Ascendance Flight Technologies, basée à Toulouse, est devenu début décembre un peu plus réel quand la startup a dévoilé des nouvelles images de l’appareil, mais aussi donné des informations sur ses futures caractéristiques.
Dans un premier temps, l’engin sera équipé d’une alimentation hybride, à la fois thermique (avec du kérosène) et électrique. Si ce système permettrait déjà de réduire les émissions carbone de 80% par rapport à un hélicoptère, à terme, la startup compte remplacer l’énergie thermique par de l’hydrogène ou par des biocarburants. L’avion cinq places, conçu pour des trajets de courtes distances (dans les grandes villes ou au sein d’une même région par exemple), possédera une autonomie de 400 kilomètres. Il pourra être utilisé pour le transport, le tourisme, le secteur médical ou encore la surveillance.
La startup n’a cependant rien indiqué sur la vitesse de l’engin. Les huit rotors, situés au niveau des deux ailes fixes, permettraient d’augmenter la puissance de l’appareil lors des phases de décollage et d’atterrissage. Ascendance Flight Technologies, qui a récemment levé 10 millions d’euros, prévoit de construire un premier prototype pour 2023 et de démarrer les premiers essais dans la foulée. La startup indique que les premiers vols publics pourraient avoir lieu dès 2024, notamment lors des Jeux olympiques, et que la production à grande échelle débutera l’année suivante en 2025.
L’entreprise française doit cependant attendre que l’Union européenne avance sur la réglementation concernant les taxis volants et la future mobilité aérienne. L’UE a lancé un programme, sur deux ans, pour tester plusieurs appareils (drones, VTOL, etc.) dans différents secteurs afin « d’établir un nouveau cadre réglementaire pour la mobilité aérienne urbaine », explique l’Usine Digitale. Ça risque encore de prendre du temps, notamment pour réguler l’espace aérien, et trouver les meilleures manières de faire cohabiter tout le monde. Mais clairement, 2024 devrait être une période charnière pour le secteur.
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