
La compagnie italienne Trenitalia ambitionne d’ouvrir cette ligne, qui passerait aussi par Barcelone, avant la fin de l’année 2024. Un créneau où est également positionnée la SNCF.
Un train pas vraiment nommé Désir. Pour se rendre à Madrid en train depuis Paris, il y a l’avion. C’est rapide. Mais il y a aussi le train. Il faut d’abord se rendre à Barcelone — six heures de train déjà — puis faire un changement et monter à bord d’un second train pour terminer sa course dans la capitale espagnole (un peu moins de trois heures en plus). Au total, comptez donc une dizaine d’heures. Avec l’ouverture progressive à la concurrence, cet axe ne sera bientôt plus uniquement aux mains de la SNCF.
C’est ainsi que la compagnie italienne Trenitalia a confirmé, via le directeur général du groupe public Ferrovie dello Stato Italiane (FS) dont dépend Trenitalia, son envie de se positionner sur ce trajet. Comme la SNCF, il comportera une correspondance à Barcelone. « Il y a un plan et nous y travaillons. Nous pourrions voir ce rêve se réaliser d’ici à la fin de 2024 », a indiqué à l’AFP un porte-parole de Ferrovie dello Stato Italiane, sans pour autant confirmer à 100% cette échéance.
Italian train company Trenitalia wants to connect the two capital cities by the end of 2024 https://t.co/XAmvTulsbR
— Time Out SF (@TimeOut_SF) December 17, 2022
Coup dur pour la SNCF. Au quotidien, la compagnie italienne opère déjà deux Paris-Turin-Milan et cinq Paris-Lyon. Elle a indiqué, comme le rapporte le Parisien, qu’elle ne comptait pas augmenter les prix des billets pour « couvrir la hausse des prix de l’énergie ». L’ouverture à la concurrence, et l’arrivée de Trenitalia sur cet axe, c’est aussi une « bonne nouvelle » pour les usagers puisque les prix des Italiens seront sans doute plus attractifs, forçant ainsi la SNCF a revoir sa grille tarifaire. Concernant l’axe Paris-Turin-Milan, « l’arrivée d’un nouvel opérateur complémentaire à l’opérateur historique favorise l’arrivée de nouveaux voyageurs », a assuré Roberto Rinaudo, président de Trenitalia France, lors d’une conférence de presse. On peut donc imaginer le même scénario pour le Paris-Madrid.
Avec les trains de nuit qui font actuellement leur grand retour, et des axes qui s’ouvrent petit à petit à la concurrence, ce mode de transport pourrait bien reprendre du poil de la bête et constituer une vraie alternative, aussi bien économique qu’écologique. A moins que l’inflation galopante du prix des billets ne dissuade les usagers de prendre le train en marche.


