
Elle additionne deux mètres et demi de longueur, deux personnes à bord et deux moteurs sous le capot pour un total de zéro émission de CO2.
Made in Alger. Tandis que le monde est habitué à regarder en direction de l’Europe, des États-Unis ou de la Chine pour voir naitre des innovations en matière de voitures électriques, c’est aujourd’hui d’Algérie qu’émerge un prototype intéressant. Il est signé Oussama Touaba, chercheur au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) d’Alger qui a conçu une voiture électrique poids plume – environ 200 kg, donc moitié moins que la voiture la plus légère du marché – taillée pour les zones urbaines.
Zéro CO2. Avec ses 2,5 m, ses deux sièges et ses deux moteurs (tout marche par paire) d’une puissance de 1,2 kW (équivalent à 1,7 chevaux) l’engin peut atteindre une vitesse maximale de 40 km/h en n’émettant… absolument aucun CO2. Un véhicule parfait pour la ville dont le prototype s’inscrit dans la continuité des précédents travaux d’Oussama Touaba — notamment un engin à une place et à trois roues fonctionnant à l’énergie solaire. D’ailleurs, à l’avenir, le chercheur songe à améliorer le système électrique de son dernier prototype de voiture pour qu’elle puisse se recharger pendant la journée et ne fonctionner qu’à l’énergie solaire.
Si le prix de vente n’a pas encore été fixé, Oussama Touaba estime le coût de production à 700 000 dinars, soit environ 4700 euros.
Nos régions ont du talent. Un prototype qui en évoque un autre plus proche de nous. En Bretagne – région qui travaille à devenir un grand fournisseur d’hydrogène vert – on trouve également la startup H2X qui planche sur une voiture fonctionnant à l’énergie solaire (des cellules photovoltaïques recouvrent la carrosserie) ainsi qu’a l’hydrogène. Un engin avec une autonomie estimée entre 600 et 850 km et pouvant en parcourir 500 avec un seul kilo d’hydrogène. Il n’y a pas à dire, nos terroirs n’ont pas de pétrole, mais ils ont des idées.