50%. Il aurait pu être vert comme l’écologie mais il est bleu comme la mer. Le Diesel Bleu B100 signe le come-back d’un carburant qui n’a de diesel que le nom. Composé de déchets recyclés, il met au placard les combustibles fossiles venus du bout du monde pour utiliser nos ressources locales. Mieux : utilisé dans nos moteurs, il réduit les émissions de CO2 de 50% par rapport au diesel conventionnel. De quoi faire revoir à l’État sa politique par rapport au diesel…

Diesel vertueux. Ce nouveau type de carburant a déjà été utilisé dès les années 1920 en France et en Allemagne mais a rapidement été abandonné. Au milieu du XXème siècle, de nouveaux champs pétroliers ont été découverts produisant une énergie moins chère et plus facile à utiliser. Car le diesel bleu ne se découvre pas, lui, il se fabrique.

Surprise : ce carburant synthétique est issu de la transformation d’huile de vidange ou de friteuse. Des déchets sont utilisés en tant que matière première pour éviter de faire grimper les prix des denrées alimentaires. 

Paie ta taxe. Là où le bat blesse, c’est à la caisse. Le coût du diesel bleu n’est pour le moment pas encore compétitif par rapport à celui issu d’énergies fossiles, sa production étant plus chère que celle du pétrole et son prix à la vente ne bénéficiant d’aucune taxe incitative. Pour que la couleur bleue remplace la couleur noire de nos réservoirs, il va falloir convaincre les autorités de faire un effort au niveau du porte-monnaie. Sinon, les rues seront de couleur jaune à nouveau.