
Lance incendie autogérée, drone de surveillance et analyse thermique... Il gère tout, tout seul, pour laisser les sapeurs se concentrer sur le secours des victimes.
Toujours près, déjà prêt. Jusqu’ici, les combattants du feu en milieu urbain s’en remettaient au “fourgon pompe-tonne”, le camion de pompier équipé d’une lance et d’une citerne de 6000 litres. Mais ce projet de robot-pompier pourrait bien changer les choses. Pouvant se déplacer sans chauffeur, il arriverait sur le lieu de l’incendie bien avant les sapeurs, sans attendre qu’ils soient prêts et équipés. Il peut commencer à rouler dès l’appel au secours et commencer à agir sur place sans délai.
Sur-équipé de série. Conçu par le designer Daniel Pokorný, ce robot ne se contente pas de quelques capteurs lidar pour se guider sur la route. Une fois sur place, il utilise une caméra thermique à 360° qui guide le bras-robot et sa lance incendie. Pour trouver les victimes et évaluer les autres risques de l’intervention, le véhicule est doublé d’un drone pouvant se faufiler dans le bâtiment en flammes. Pendant ce temps, les hommes qui suivent ces informations pourront concentrer leurs actions pour secourir les prisonniers du feu et prévenir les environs pour éviter que l’incendie ne se répande.
Les incendies ne représentaient que 305 000 interventions des pompiers français en 2018 (sur 4,95 millions de sorties) mais ils restent extrêmement dangereux. Une coordination améliorée permet de sauver plus de vies et limiter l’exposition des sauveteurs. Mais pour cela, il faut arriver le plus vite possible et au bon moment. Or en envoyant ce camion autonome, les pompiers volontaires peuvent gagner du temps en accédant à l’incendie sans avoir à retourner à la caserne ou simplement en employant des véhicules légers (comme des vélos par exemple), mieux à même de s’affranchir de la circulation.