
Quel temps fait-il sur planète Pas terrible ? Le rapport 2020 du World Wide Fund for Nature (WWF) fait état d'une disparition des deux tiers des vertébrés depuis 1970. Un constat qui appelle forcément au changement et que l'organisation traduit en acte avec une campagne choc, au Danemark.
À plus dans le bus. En général, quand vous montez dans un bus, vous n’y prêtez pas attention : les pubs. Posées sur les côtés ou le derrière du transport en commun, elles sont devenues invisibles pour le grand public ; un peu comme la disparition progressive de la faune et de la flore qui nous entoure. En cinquante ans pourtant, ce sont près de 68% des espèces vertébrées qui ont directement ou indirectement été éradiquées par la croissance humaine. Avec presque 8 milliards d’être humains, la planète est à bout. Et c’est donc pour éviter le pire que l’organisation non gouvernementale tire la sonnette d’alarme, mais d’une manière originale.
🚨 SOS nature 🐆🐟🐦🦎🐸
Depuis 1970, la taille des populations de vertébrés sauvages a décliné de 68%.
📣 Stop à l’érosion du vivant ! Exigeons des décideur·euse·s une réelle protection de la #biodiversité !
📗 Lire notre #RapportPlanèteVivante 👉 https://t.co/LJEl9wgLBm pic.twitter.com/PhuiTRforN
— WWF France 🐼 (@WWFFrance) September 10, 2020
“À chaque fois que ce bus s’arrête, un animal sauvage menacé d’extinction meurt.” C’est ce qu’on peut lire, en anglais dans le texte, dans un bus pimpé au Danemark, et qui roulera pendant trois semaines pour interpeller les citadins. Pas pour les culpabiliser, mais pour les alerter sur la sixième extinction de masse qui aurait débuté voilà 50 ans, avec le boom de l’industrialisation. À chaque fois que les portes du bus s’ouvrent, l’un des trois animaux les plus menacés (gorille, tigre, orang-outan) s’efface.
Cette campagne, aussi originale soit-elle, ne doit pas nous éloigner du plus important : afin de maintenir un semblant de biodiversité, le WWF engage l’humain à revoir sa manière de vivre et de consommer d’ici 2030. La pandémie vécue actuellement étant elle-même la conséquence d’une sur-consommation et d’une mondialisation ratée, l’organisme invite l’ensemble des pays industrialisés à réduire de 50% leur empreinte écologique. Cela passe, comme on l’aura compris, par des déplacements plus intelligents et moins néfastes pour l’environnement. Plutôt que de dire fièrement que vous avez un tigre sous le moteur, l’heure est venue de dire que vous en sauvez un en prenant le train, ou tout autre moyen de locomotion propre.