Faites le trottoir. La récente arrivée à Paris des trottinettes électriques en libre-service va certainement convertir de nouveaux usagers à ce que l’administration française regroupe sous le terme d’« engins de déplacement personnel » (EDP) : trottinettes, skateboards,  gyropodes, mono-roue, hoverboard, etc. Une vraie question demeure cependant : où doivent se déplacer leurs utilisateurs ? Avec les piétons ? Sur la route ? Sur les pistes cyclables ?

Même si une trottinette électrique est capable de filer aussi vite qu’un vélo, elle est obligée de rester sur le trottoir. Toutefois, les « engins de déplacement personnel » peuvent emprunter les pistes cyclables, sans dépasser 25 km/h.

Des « piétons », vraiment ? Sur le site officiel de l’administration française, il est écrit que les engins de déplacement électriques (hors automobiles) ne sont « que tolérés » sur les trottoirs. Concrètement, ils doivent y rouler, mais à 6 km/h max – c’est-à-dire sans dépasser la vitesse de marche moyenne.

Les EDP sont également soumis au code de la route pour piéton : le casque n’est pas obligatoire (quoique fortement conseillé) et traverser en-dehors des clous ou lorsque le petit bonhomme est rouge vaudra une amende de 4 à 7 euros. Toute conduite jugée dangereuse sera passible d’une amende pouvant monter jusqu’ à 15 000 euros.

Trottinettes : personne ne vous aime. La conduite des EDP peut aussi être interdite par arrêt municipal ou préfectoral. C’est généralement le cas dans les gares, les métros et certaines zones piétonnes. Renseignez-vous auprès de votre mairie afin de savoir où vous pouvez rouler ou non. Car cela pourrait changer rapidement.

Barcelone et San Francisco viennent de bannir les trottinettes de leur centre-ville et en France les associations de piétons souhaitent les éjecter des trottoirs. Si le succès des trottinettes ne faiblit pas, une réglementation spécifique finira forcément par surgir. À quand la manif’ pro trottinette ?