
Très productives, les microalgues sont considérées comme une alternative sérieuse aux carburants traditionnels pour faire rouler les moteurs.
Faire le plein d’algues. Des médicaments, des produits cosmétiques ou encore des vinyles… L’algue est une ressource qui offre diverses possibilités. Aujourd’hui, on considère ces plantes comme une solution plus écologique pour faire rouler les voitures. Mais cette solution, qui annonce la troisième génération de biocarburants, exige de maîtriser la culture, la récolte et l’extraction des huiles algales. Les recherches vont cependant bon train.
Les avantages ? Les algues sont plébiscitées pour plusieurs raisons. Elles affichent un rendement jusqu’à dix fois supérieur à celui des agro-carburants traditionnels et ont l’avantage d’être à la fois faciles à cultiver, de nécessiter moins d’espace au sol et d’avoir une croissance rapide. “Les résultats obtenus en laboratoire laissent espérer une productivité élevée : entre 20 et 80 tonnes d’huile par hectare, contre deux à peine pour le colza ou le tournesol”, peut-on lire sur le site de IFP Énergies Nouvelles.
Patience. Avec les algues, pas besoin d’utiliser de pesticides (c’est notamment le cas pour le blé ou le colza) et l’on peut créer des bassins un peu partout (et non uniquement sur des terres de culture alimentaire). Cependant, la technologie est encore à un stade de développement : le “bilan énergétique” des microalgues n’est pas encore intéressant. Elles ont également besoin de plus de CO2 qu’il n’y en a naturellement dans l’air pour se développer. Le coût d’un baril est encore donc très élevé comparé à celui du pétrole, mais d’ici quelques années, faire son plein d’algues sera peut-être monnaie courante.