
Depuis quelques mois, plusieurs transporteurs testent des navettes autonomes un peu partout en France. Et grâce à un décret, tout pourrait s'accélérer.
Merci de ne pas parler au robot. C’est une nouvelle qui a généré quelques réjouissances, la semaine passée, dans les milieux autorisés. Le JDN révélait qu’un décret gouvernemental serait en préparation. Son enjeu : permettre de faire rouler des navettes autonomes, sans opérateur humain à bord, et donc contrôlées à distance, en vue de transporter des personnes. Ce texte changerait la donne. Jusqu’à aujourd’hui, tout véhicule autonome roulant en France était obligé d’avoir un agent à bord susceptible d’arrêter l’engin à tout moment, remisant de facto la notion même d’autonomie à des réflexions métaphysiques… Plus sérieusement, si elle n’est pas révolutionnaire, cette nouvelle accrédite qu’un mouvement de fond est bien en marche.
Paris sera toujours P4R15. La RATP – en partenariat avec le constructeur EasyMile – teste depuis plusieurs mois un dispositif de minibus autonomes électriques qui relient le bois de Vincennes à la station de métro Château de Vincennes. De la même façon, l’entreprise française Navya opère des navettes à La Défense pour le compte de la région Île-de-France et Keolis, après avoir testé le dispositif avec succès à Lyon, dans le quartier de Confluence. Bien évidemment, quiconque voulant tester un nouveau dispositif sera toujours soumis à l’approbation du ministère des Transports. Mais le décret en question permettra à ces entreprises d’aller encore plus loin dans l’expérimentation, sous la supervision – tout de même – d’un humain situé à une distance raisonnable.
Mais avec la multiplication des véhicules autonomes sur les routes, une hausse inévitable d’accidents est à prévoir. À la clé, une question qui va provoquer bien des casse-têtes : le responsable c’est qui ? Comme on est sympa, on vous a déjà trouvé la réponse mais d’ici là, préparez les constats en PDF.


