Panique à la barrière. Le parking Saint-Sulpice, dans le VIe arrondissement de Paris, a réclamé quelque 170 392 euros à Roland, un client qui s’y était garé quatre heures plus tôt. Il ne devait en vérité « que » 15,90 euros et a donc décidé de ne pas régler la facture abyssale. C’est là qu’ont commencé ses ennuis.

Get out! Patience éprouvée d’abord, puisqu’il fallu une vingtaine de minutes selon Le Parisien pour qu’on écoute ses revendications à l’interphone. Il a eu beau ensuite expliquer l’absurde de sa situation, moult détails ont été exigés : son immatriculation, son identité et numéro de téléphone… Pourtant « tout aurait dû se terminer très rapidement si un agent était intervenu ». En stress, le client de Seine-et-Marne râte même l’ouverture exceptionnelle de la barrière et… se retrouve bloqué 45 minutes de plus. Il a bien pu sortir depuis et a réglé le tarif normal. Mais l’histoire révèle une inquiétude propre à l’époque.

Des uns et des zéros. Indigo, qui gère ce parking, a depuis reconnu un bug de l’application OPnGO et l’a immédiatement réglé. Mais ce fait divers dessine un constat : l’automatisation du stationnement a fait disparaître nombre des agents d’accueil et techniciens d’entretien dans nos parkings. Il n’est pas rare qu’ils surveillent désormais plusieurs espaces en même temps, dans des quartiers éloignés. Angoissé, Roland a réalisé après coup : « Je suis resté bloqué dans un parking où il n’existe aucune intendance […], aucune personne n’étant en capacité de vous aider en cas de problème. »

Repensez-y la prochaine fois que vous trouverez un parking trop cher : ce que vous payez, c’est la présence d’un agent humain, compétent et à l’écoute.