
Quoi qu'en disent les Français, la transition vers des véhicules propres a commencé.
Fossiles. Selon le ministère de l’Économie, il n’y a plus que 10 952 stations-service en France, essentiellement situées dans l’enceinte des grandes surfaces et supermarchés. Une chute infernale puisqu’en 1980 il y en avait quatre fois plus. De leur côté, les points de recharge pour voiture électrique ou hybride n’ont cessé de se multiplier. Leur nombre aurait grimpé de 29% depuis l’an dernier pour atteindre aujourd’hui 25 880 prises accessibles au public, selon l’association AVERE dont c’est forcément le cheval de bataille.
Des chiffres enthousiasmants puisque l’absence de recharge est le prétexte habituel des Français pour repousser l’achat d’une voiture électrique, avec la trop faible autonomie des batteries. Autre bonne nouvelle, ces points sont bien répartis sur tout le territoire (en métropole), et se retrouvent autant sur des parking que des axes autoroutiers ou dans les… stations-service.
e-Pompiste. Eh oui, les groupes pétroliers évoluent et aménagent leurs stations pour offrir de nouveaux services. La multiplication des énergies proposées pour commencer : pétroliers, GNV, hydrogènes et électricité. Mais on voit apparaître des cafés, stations de lavage, points de dépôt de paniers bio ou de récupération de colis…
La marche normale d’un secteur menacé qui s’adapte en soit. Mais qui laisse une grande inconnue : s’il y a de moins en moins de stations, c’est en particulier en zone rurale que tous ces services vont manquer. Les acteurs de la filière de recharge pourraient donc y trouver un créneau à occuper prochainement et les enseignes de Shell et Total pourraient être remplacées par Ionity, GreenSpot ou Chargemap.